Guy-Charles
Fanneau de La Horie
Biogen
|
|
"Biogen
investit 30 % en R&D, l’un des taux d'investissements
les plus élevés de l’industrie biotechnologie"
|
|
|
Mathieu
OZANAM
12
juillet 2002
1/2
Guy-Charles
Fanneau De La Horie est vice-président de la division internationale
des activités commerciales stratégiques de Biogen. Il a participé
au développement commercial d’Avonex en Europe. Medcost l’a interrogé
sur les projets de développement du laboratoire de biotechnologie
américain.
2001
a été une année faste pour Biogen avec 1 milliard de dollars de
chiffre d’affaire, en particulier grâce à son produit vedette :
Avonex …
La
sclérose en plaques (SEP) touche plus d’un million de personnes
dans le monde, mais seul un quart suit aujourd’hui un traitement.
Avonex est le traitement de référence de 118 000 patients,
ce qui représente 45 % de parts de marché. Avonex est leader
dans son domaine depuis 1996. Les perspectives d’avenir pour ce
produit sont prometteuses, puisque chaque année 33 000 nouveaux
cas sont diagnostiqués et que 75 % des personnes atteintes
de SEP, ne sont pas traitées aujourd’hui. En
juin dernier la commission Européenne a approuvé la prescription
d’avonex pour les patients a haut risque de sclérose en plaque.
Avonex est le seul médicament a posséder cette indication. Des
études ont permis de mettre en évidence son efficacité dans les
formes précoces de SEP pour retarder l’apparition des nouvelles
poussées, alors qu’Avonex n’était jusqu’à présent utilisé qu’après
deux poussées. C’est un événement considérable pour ceux dont la
maladie ne fait que débuter.
Depuis
que la Food and Drug Administration (FDA) a reconnu aux laboratoires
Serono le droit de commercialiser le Rebif, Avonex ne bénéficie
plus de l’exclusivité que lui conférait jusqu’en 2003 l’Orphan Drug
Act. Quelle est votre réaction ?
La
sclérose en plaque est un marché très concurrentiel et en forte
croissance. Cela fait maintenant 6 ans que Biogen lutte contre la
SEP, nous avons donc une connaissance intime du marché. Nous ne
craignons donc pas l’arrivée d’un concurrent aux Etats-Unis. Je
rappelle d’ailleurs que nous étions déjà en concurrence dans d'autres
régions du monde, en particulier en Europe où l'Avonex se vend mieux
que le Rebif.
Je
voudrais aussi que l’on évite de susciter de faux espoirs en divulguant
une information malhonnête, biaisée ou fallacieuse à des patients
que la maladie rend très sensibles. Si cela était le cas, nous n’hésiterions
pas à intervenir pour que la justice tranche.
Suite
(2/2)   
|