Odile
Corbin
Directeur
Général du SNITEM
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La
France est encore loin du taux moyen d'équipement
de certains pays européens
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Propos
recueillis par Hervé
Nabarette
8 mars
2002
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Les technologies médicales recouvrent une grande diversité
de produits et de matériels. Pouvez-vous présenter
à grands traits le secteur du matériel médical
: produits, entreprises, chiffres clés du marché ?
En
effet, le secteur des technologies médicales couvre une immense
variété de produits, mais cette diversité tient
principalement à la définition officielle d'un dispositif
médical : tout instrument, appareil, équipement, matière
ou produit (y compris le logiciel) utilisé chez l'homme à
des fins de prévention, diagnostic, thérapie, réhabilitation,
atténuation ou compensation d'une blessure ou d'un handicap
Le pansement, le défibrillateur, la prothèse externe
sont des dispositifs médicaux ! A ceux-ci s'ajoutent l'imagerie
médicale et la radiothérapie, le bloc opératoire
et son matériel.
Le SNITEM regroupe
plus de 200 entreprises, représentant environ 85% du marché
des dispositifs médicaux. La typologie des adhérents
est très diverse. De grands groupes internationaux cohabitent
avec des PME françaises. Usuellement estimé à
4,6 milliards d'Euros (30 milliards de francs), le marché
français représente 5% du marché mondial et
occupe la quatrième place des pays fabricants.
Quelles sont les grandes mutations réglementaires du secteur
ces dernières années (marquage CE, création
de l'AFSSAPS, du CEPS
) ?
Rappelons
que par sa nature même, le marché de la santé
est l'un des plus "sécurisés", et il est
légitime et souhaitable que les autorités mettent
en place des instances permettant d'assurer cette sécurité.
Le marquage CE - rendu obligatoire le 14 juin 1998 - permet d'assurer
cette première sécurité. La création
de l'AFSSAPS découle de la loi du 1/07/98 relative au "renforcement
de la veille sanitaire et au contrôle de la sécurité
sanitaire des produits destinés à l'homme". Construite
sur les bases de l'Agence du Médicament, l'AFFSAPS est l'autorité
administrative de référence. Deux départements,
la Direction de l'Evaluation des Dispositifs Médicaux (DEDIM)
et la Direction des Etudes Médico-Economiques et de l'Information
Scientifique (DEMEIS) sont spécifiquement consacrés
aux dispositifs médicaux (anciennement administrés
au sein de la Direction des Hôpitaux).
La refonte du système a conduit à la suppression de
la Commission Consultative des Prestations Sanitaires (CCPS) qui
statuait à la fois sur la pertinence médicale et thérapeutique
d'un produit ou dispositif et sur son prix de vente et/ou son remboursement.
La mise en place de la Commission d'Evaluation des Prestations et
Produits (CEPP), chargée de l'étude du Service Médical
Rendu et du Comité Economique des Produits de Santé
(CEPS), chargé de la fixation des prix, a amené les
industriels à modifier leurs modes de dialogue et de travail
avec les pouvoirs publics. De nouvelles notions, directement issues
des décrets d'application du 26 mars 2001 de la LFSS 2000,
telles l'évaluation médico-économique et le
service rendu sont désormais intimement liées au financement
des technologies médicales et conduisent les industriels
à produire des dossiers techniques très complets.
Il existe donc aujourd'hui 2 commissions, chacune menant des travaux
distincts et complémentaires.
De plus, le relais "sécurité" auprès
des établissements de soins est assuré par la Commission
Nationale de Matériovigilance (CNM) qui relate les incidents
de matériovigilance survenus et permet de prendre rapidement
des mesures de prévention et de précaution (retrait
du marché,
).
Le risque zéro n'existe, mais tout est mis en uvre
pour optimiser la qualité et la sécurité du
dispositif destiné au patient.
Quelles sont les grandes missions du SNITEM ? Comment accompagne-t-il
ses adhérents (formation professionnelle, promotion de l'offre
des technologies médicales à l'exportation, réflexion
sur les techniques
) ?
Les
missions du SNITEM
sont nombreuses
Notons néanmoins les principales :
organiser et représenter la Profession, tant au plan national
qu'européen et international, étudier tout sujet d'ordre
économique, technique ou professionnel relatif à l'Industrie
des Technologies Médicales, informer les adhérents
sur les questions afférentes à cette Industrie ainsi
qu'au Système de Santé et à ses évolutions,
négocier auprès des instances concernées, les
questions d'ordre économique, technique ou réglementaire
intéressant la profession, promouvoir la profession et son
image, en France et à l'étranger, vis à vis
de l'ensemble des acteurs du Système de Santé.
Chaque département met ensuite en uvre ces missions,
que ce soit par le biais de séminaires ou stages de formation
(en partenariat avec l'IFIS), de réunions générales
d'information, d'aides et d'accompagnement en matière d'exportation
(salons étrangers, délégations),
et
bien entendu une grande disponibilité !
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