Max
Ponseillé
Président
de la
Fédération de l'Hospitalisation Privée
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Nous
étions confrontés à un problème
de justice sociale.
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Propos
recueillis par Mathieu
Ozanam
8 mars
2002
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Mouvement
social au printemps, 35 heures, pénurie d'infirmières,
fusion de la FIEHP et l'UHP, grève en novembre, l'hospitalisation
privée a connu une année 2001 agitée. Max Ponseillé,
le président de la nouvelle fédération, fait
le point.
La
nouvelle fédération de l'hospitalisation privée,
née de la fusion la FIEHP et l'UHP, a mis fin à 31
ans de séparation entre vos deux syndicats, le rapprochement
a pris un an de retard avant d'être votée en juillet
2001.
Les
travaux préparatoires ont été menés
en un peu plus d'un an et demi. La question des statuts, des personnels
et de l'organisation ont été peu plus longs à
régler que ce que l'on envisageait. Cependant les départs
de salariés ont été peu nombreux et n'ont pas
été sollicités. Le délégué
général de l'UHP, Alain Coulomb, est devenu le délégué
général de la FHP, je suis moi-même devenu président
de la nouvelle fédération. Le retard est également
imputable à l'actualité de l'année 2001 qui
nous a distraits vers des sujets urgents. La fusion, finalement
votée en juillet 2001, est effective depuis le mois de septembre.
Il nous faudra encore quelques mois pour nous " roder "
dans les services que nous apportons aux adhérents et être
pleinement opérationnels dans les actions que nous mènerons.
Cependant la négociation engagée début novembre
avec le ministère, qui a été couronnée
de succès, a fait la preuve que nous sommes une force cohérente
et unie. Sans cette fusion notre mouvement n'aurait pas eu le même
impact.
Vous
avez obtenu 1,7 milliards de francs en novembre qui s'ajoutent à
une enveloppe de 1,4 milliards au printemps 2001, ce qui représente
3,1 milliards
Chaque
année nous sommes confrontés à la fixation
d'un objectif d'évolution des dépenses de santé
qui repose sur des critères uniquement économiques
et non sur l'évaluation réelle des besoins de santé
de la population ou de la nécessaire modernisation des équipements.
L'an dernier nous avons donc contesté l'objectif et les chiffres
des dépenses que nous aurions faits car nous pensons que
les calculs ne sont pas réalisés de façon fiable.
Dans le cadre des négociations nous avons alors obtenu en
avril 2001 que le gouvernement réajuste ses estimations et
nous accorde environ 600 millions de francs. En novembre, nous étions
confrontés à un problème de justice sociale
et nous voulions rétablir un équilibre entre les salariés
du secteur privé et public que nous chiffrions à 6
milliards. Nous avons finalement obtenu 3 milliards de francs sur
2 ans, dont 1,7 milliards dans l'immédiat.
Le
Canard Enchaîné s'est fait l'écho dans ses colonnes
de la première réunion de l'observatoire social tripartite
chargé de suivre l'évolution des rémunérations
des personnels. D'après l'article, l'écart des salaires
existant entre infirmières du secteur public et privé
se serait réduit cette année.
Pour
tout vous avouer le Canard Enchaîné n'est pas ma lecture
de référence pour savoir ce qui se passe dans l'hospitalisation
privée ! En l'occurrence le raisonnement qui est tenu est
erroné. Il a bien été entendu avec le gouvernement
que l'enveloppe allouée correspondait à l'effort social
entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2002, c'est-à-dire
sur 2 années. Cette enveloppe prend donc en compte les efforts
sociaux qui ont été réalisés au niveau
des établissements au cours de l'année passée
et de celle qui s'ouvre. Il est donc possible que des établissements
aient signé des accords importants il y a 6 mois, mais l'enveloppe
les prend aussi en compte. Cependant la majorité des efforts
reste à faire. La mise en place d'une convention collective
unique qui aura lieu dans le courant du mois (janvier) devrait permettre
d'y répondre. Enfin le rôle de l'observatoire tripartite
est bien de contrôler que la totalité des enveloppes
allouées seront affectées à une revalorisation
salariale, les critiques n'ont donc pas lieu d'être.
Suite
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