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Mai 2000

Pr. Bernard Glorion
Président du Conseil National de l'Ordre des Médecins

Pr. Bernard Glorion

"Je ne vois aucun problème à ce qu’un patient demande un second avis médical via Internet, mais on se heurte toujours au même problème de la confidentialité des informations, tant qu’il n’y a pas de solutions de cryptage et de codage."

Propos recueillis par Christine Bouchet

25 mai 2000
Suite et fin (2/2)

Donc, vous ne voyez aucun inconvénient à ce que les patients puissent demander un deuxième avis sur Internet ?

Absolument pas, mais il ne faut pas tomber dans le piège suivant : le deuxième avis a une raison d’être dans certaines situations. Toutefois, il ne faut pas que cela devienne une curiosité. Or, la médecine n’est pas une science exacte, mais un art. Avec des conceptions un peu différentes, on peut aboutir au même résultat. Seuls les médecins peuvent le comprendre. Imaginons un patient diabétique qui questionne trois médecins et obtient trois possibilités de traitement, toutes efficaces. Comment va-t-il faire son choix ? C’est très dangereux.

Autre exemple, emprunté à mon expérience personnelle : en règle générale, quand un chirurgien déclare à un malade qu’il faut qu’il se fasse opérer, celui-ci est mécontent. Il demande souvent un deuxième avis dans le but de trouver enfin un médecin qui lui dira que l’opération n’est pas nécessaire. Il faut être très prudent, car le patient est incapable d’interpréter les motivations des uns et des autres.

Des pratiques peu scrupuleuses, notamment en matière de confidentialité des données, ont été mises en lumière sur des sites grand public américains. Si ce type de pratique apparaissait en France, pensez-vous que l’Ordre aurait toutes les cartes en main pour y remédier ?

Il rentre dans le rôle de l’Ordre de sanctionner des médecins qui auraient des pratiques malhonnêtes, ou non conformes aux règles professionnelles. Nous avons le droit de nous auto-saisir en cas de tels comportements, encore faut-il pouvoir " mettre la main dessus " et en apporter la preuve, car il s’agit d’une procédure juridictionnelle. Nous sommes là pour protéger les patients.

Est-ce que certains médecins n’aiment pas l’idée que les patients puissent être mieux informés qu’avant notamment grâce aux sites médicaux grand public ?

Certains médecins n’ont pas encore totalement abandonné l’idée du pouvoir médical. Or, les choses ont évolué, et ce avant Internet, grâce à la presse, à la télévision, etc. Les citoyens sont de plus en plus informés, mais ils arrivent parfois en consultation avec des idées fausses, ce qui peut irriter le médecin.

Il faut que les médecins se fassent à cette idée, car ce genre de situation sera de plus en plus fréquente, notamment avec Internet.

La labellisation est-elle suffisante pour garantir le sérieux et la qualité d’un site médical ?

Cela dépend de qui décerne le label et sur quels critères. Il faut établir un cahier des charges. Une équipe spécialisée vérifiera si les sites répondent aux critères de ce cahier et décerneront en conséquence un label de qualité, à charge de contrôler régulièrement le site.

Est-ce que le Conseil de l’Ordre pourrait être associé à un tel label ?

Oui, absolument. Cela entre dans le cadre de ses responsabilités. Il s’associerait à ces organismes " labellisateurs ". Nous apporterions notre garantie morale comme nous le faisons aujourd’hui en inscrivant un médecin au tableau du Conseil de l’Ordre. Le fichier sera d’ailleurs bientôt disponible sur notre site.

Certains médecins ont déclaré qu’il refuseraient de figurer sur ce fichier en ligne. Qu’en pensez-vous ?

Ils n’ont pas droit de refuser d’apparaître au Tableau, mais ils peuvent refuser de figurer sur le site Web, comme la CNIL leur en donne le droit.

Dernière question, surfez-vous beaucoup sur Internet ?

Non. Je bats ma coulpe. Toutefois, je ne méconnais pas toutes les vertus d’Internet. Cela m’amuse, mais j’avoue qu’avec le métier que j’exerce, je n’ai pas toujours le temps.



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