Ghislain
Crassard
General Manager, EumediX.fr SAS
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Je
comprends le terme de "place de marché virtuelle",
mais nous ne considérons pas notre activité
comme virtuelle.
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Contrairement
à certains de vos concurrents, vous assurez la mise en relation
des fournisseurs et des acheteurs, mais vous ne gérez ni
la transaction ni la logistique. Comment pouvez-vous être
sûr que fournisseurs et acheteurs, une fois mis en relation
via votre site, ne concluent la transaction indépendamment
pour éviter les frais ?
Bien au contraire,
nous assurons, à l'exception du versant logistique des choses
l'ensemble de la relation depuis la mise en contact des fournisseurs
jusqu'à la finalisation de la négociation qui aboutira
au contrat d'achat de biens ou de services.
Les conditions dans lesquelles se déroulent les opérations
gérées par eumediX ne permettent pas aux acheteurs
ni aux fournisseurs de conclure la transaction de "manière
parallèle".
Nous pensons aussi, même si des incidents peuvent en théorie
se produire, que le point essentiel de notre démarche, comme
de la relation acheteur fournisseur est la confiance mutuelle de
professionnels qui certes ont des intérêts différents,
et parfois même divergents, mais qui savent dans une saine
compétition que seule la qualité du résultat
obtenu en commun compte. Nos clients nous font confiance et eumediX
croit dans la force de ce dialogue.
Votre
positionnement européen vous permet-il de gérer des
transactions internationales, ou celles-ci restent elles majoritairement
nationales ?
Cet aspect des
choses est une sorte de faux problème. En effet, le marché
des biens de santé se structure plutôt en termes de
types de produits et de zones géographiques attachées
à ces produits.
Il est évident que si un établissement souhaite acquérir
une installation IRM, qu'il soit situé en France, en Allemagne,
en Italie ou au Royaume Uni ne changera pas fondamentalement l'offre
qui se déploiera devant lui.
Il en est de plus en plus de même dans le secteur pharmaceutique,
où les dynamiques de concentration induisent le même
type de réponse, à un degré légèrement
moindre.
A l'inverse, il existe un certain nombre de biens médicaux
et non médicaux, d'équipements légers et de
prestations de services pour lesquels, nous le voyons tous les jours
dans l'action d'eumediX, la proximité, la présence
du fournisseur et l'accompagnement qu'il va être capable de
développer avec son client sont primordiaux.
La dimension européenne aura donc une influence variable
sur l'accès à l'offre. EumediX possède par
contre la faculté de participer dans chaque pays à
l'harmonisation et l'équilibrage des marchés de fourniture,
pour permettre que dans l'ensemble des pays de l'Union, les établissements
voient le niveau des prestations qu'ils reçoivent de leurs
fournisseurs industriels s'harmoniser.
A
l'heure où plusieurs places de marché mettent la clé
sous la porte, Jupiter MMXI vous classe parmi les 10 places de marché
virtuelles européennes réunissant le plus de critères
de succès. Le volume de transactions effectuées en
2000 a été à la hauteur de vos espérances
et vous êtes optimistes pour 2001. A quoi pensez-vous devoir
cette réussite ?
Nous considérons
qu'avant de parler de réussite, il faut simplement mettre
en uvre une philosophie d'entreprise et s'y tenir. Jupiter
MMXI utilise le terme de place de marché virtuelle, ce que
je comprends mais nous ne considérons pas notre activité
comme virtuelle. Notre secteur d'activité ne nous fait jamais
oublier que nous sommes avant tout des entrepreneurs, avec des expériences
passées dans ce que certains intitulent l'ancienne économie.
Nous créons, nous construisons une activité bien réelle,
qui apporte une plus value évidente à nos clients,
et c'est cela qui fait notre force. Trop de concepts, de miroirs
aux alouettes, ont été proposés, sans réelle
base solide et le monde professionnel ne pardonnent pas ce genre
d'errements.
Pensez-vous
pouvoir maintenir votre avantage alors que la concurrence s'intensifie
?
Le marché
des achats de biens et de services par les établissements
hospitaliers représente en Europe 60 milliards d'euros environs
et presque 70 milliards de francs en France.
Il y a place pour plusieurs acteurs dans cette vaste zone d'échanges
marchands.
Nos avantages sont clairs et solides, nous avons la confiance de
nos clients, la force non seulement d'outils mais aussi d'une méthode
et de techniques très avancées de négociation
et de construction de contrats.
Nos partenariats, comme en France celui développé
avec le Centre National d'Expertise Hospitalière (CNEH),
et l'adaptation constante de nos outils et de nos méthodes
au contexte économique et réglementaire puissant et
mouvant de ce secteur nous permet de maintenir cette longueur d'avance
que nous avons su développer et que nous saurons conserver.
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3
avril 2001
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