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Yves Chaponic, Président de Médisite

Décembre 1999

Yves Chaponic
Président de

 

"Médisite est un portail santé, à la fois grand public et professionnel. (...) On peut dire que c’est un site professionnel qui a ouvert un espace au grand public. "

15 décembre 1999
suite et fin (3/3)

Que pensez-vous de l’effervescence qui règne aujourd’hui dans le web médical ?

L’internet médical est devenu un véritable phénomène de société. La santé est le premier centre d’intérêt du public, qui devient aujourd’hui un véritable gestionnaire de sa santé. On assiste à une véritable prise de pouvoir des patients qui passe notamment par une appropriation du savoir.

Face à ces nouvelles exigences du public, les patients trouvent désormais sur le web une information gratuite, personnalisée et, paradoxalement, une sorte de "chaleur humaine" : c’est vrai notamment pour les personnes atteintes de maladies graves ou orphelines, isolées du monde réel, qui retrouvent sur le Net au travers des communautés virtuelles de patients, une écoute et un soutien moral.

Le marché de l’internet médical est arrivé à maturité. Medscape qui offre une version grand public de son site en partenariat avec CBS est exemplaire de la tendance. En France, certains s’apprêtent à ouvrir des sites grand public…

Qui sont vos concurrents ?

Atmédica est notre principal concurrent. L’arrivée d’Atmédica va contribuer à booster le marché de l’Internet médical. D’une certaine façon, c’est une bonne chose.

J’ai moins de visibilité sur la stratégie de Caducée. Le RSS n’est pas vraiment un concurrent, nous serions plutôt complémentaires. Il nous suffit de créer des pages sans publicité pour être présent sur le RSS.

Le Réseau Libéralis connaît des difficultés, il avait tablé sur 70 000 abonnés de façon irréaliste.

Des applications de production comme le conseil en ligne ou le dossier médical se développent. Qu’en pensez-vous ? Quel est votre positionnement sur ces produits ?

Derrière le développement de ces nouvelles technologies, il y a des dérives certaines : le développement aux Etats-Unis des pharmacies électroniques ou des consultations en ligne en sont un parfait exemple.

Comment voulez-vous réaliser un diagnostic médical sérieux sans avoir la possibilité de voir, de toucher votre patient, d’avoir accès à son dossier médical ? Le conseil médical en ligne est un service dangereux. Effectivement, les gens réclament des conseils, nous le voyons bien sur Médisite. Mais déontologiquement, Médisite s’interdit de pratiquer toute sorte de consultation médicale en ligne.

Concernant la virtualisation du dossier médical, nous sommes en pleine phase de réflexion avec le Conseil National de l’Ordre des Médecin et la CNIL, afin de présenter les garanties de sécurité suffisantes. Comme toujours, nous rechercherons l’aval des médecins. Nous hébergerons des dossiers médicaux. Ils devraient concerner principalement les patients qui voyagent pour une meilleure accessibilité de leur dossier.

On rejoint votre idée de communauté médecins patients… Les médecins affiliés pourront proposer ces services à leurs patients…

Oui, le médecin doit être prescripteur de Médisite pour le patient et le patient prescripteur pour le médecin. Je pourrais séparer les portails, mais je ne veux pas. Il y a des synergies entre les deux. Le médecin dira : " allez voir sur Médisite… ". Cela est cohérent avec l’évolution de la relation entre les médecins et les patients qui s’informent de plus en plus. Chacun de nous peut le voir dans son entourage… Les associations de malades joueront un rôle de plus en plus important.

Dans cette optique, comptez-vous développer des forums spécialisés par pathologies ?

Nous avons du mal à lancer nos forums. Il faut du temps pour s’en occuper. Mais nous comptons les développer, ainsi que les chats, de façon plus événementielle pour ces derniers, avec des leaders médicaux, pour que cela constitue un véritable outil pour les médecins.

Dans le monde de la santé, les industriels du médicament ont été les premiers à se lancer sur le Web. Quel devrait être selon vous leur positionnement aujourd’hui ?

C’est une question difficile. Je n’ai pas la réponse. Créer son propre site coûte cher. Il faut des ressources humaines et financières pour le faire vivre. Or, les sites de laboratoires ont une faible audience. Un laboratoire doit-il investir plus de 300 KF au départ, puis plus de 150 KF de maintenance annuelle pour un groupe de 2000 médecins par exemple ? Je n’en suis pas sûr… Les laboratoires réfléchissent actuellement à des partenariats avec les portails. Les portails apportent leur audience, de la visibilité en expliquant clairement leurs partenariats…

Entre ces deux options, la communication des laboratoires vers le grand public est restreinte, du fait des contraintes juridiques…

Bien sûr, mais leur communication est en train d’évoluer. Elle se déplace vers les pharmaciens, un jour vers le grand public. En attendant, le déplacement des budgets de promotion (800 millions de F par an au total) vers l’Internet est assez frileux aujourd’hui, mais il va continuer.

Y a-t-il des choses que vous aimez particulièrement sur le Web ?

Je ne suis pas un grand internaute. Je suis un grand consommateur d’actualité, je regarde Europe info. Je suis aussi le football sur Internet. Et bien sûr, l’actualité du Web, principalement le Journal du Net.

Regardez-vous la concurrence ?

Non, je délègue beaucoup, y compris sur cet aspect. Finalement, ce qui me fascine le plus, c’est l’effervescence du média. Il y a trois ans, le site de Disney comptait trois pages, aujourd’hui, c’est une usine à gaz.

Mes collaborateurs ont différentes nationalités, ils ont des formations variées, il sont très jeunes…C’est un milieu d’une grande richesse. D’ailleurs, Médisite, va diversifier ses contenus pour mieux répondre aux besoins des pays francophones, qui ont une vraie demande.



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15 décembre 1999

 

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