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Mars 2000

Gilles de Rieux
Directeur Général OVP-Semp

Gilles de Rieux

 

 


"(...) à partir de cette année, OVP Vidal offre une version spécifique du Vidal électronique aux médecins qui en feront la demande, en accord avec l'industrie pharmaceutique qui préfinance le service (...) "

Propos recueillis par Christine Bouchet

14 mars 2000
Suite et fin (2/2)

Quels sont les freins à l'utilisation de ces outils ?

Aujourd'hui sur 120 000 médecins libéraux, environ 80 000 disposent d'un ordinateur – utilisé dans la pratique médicale ou non. 37 à 38 000 ont un logiciel. Ce chiffre a quasiment doublé en un peu plus d'un an. Certains médecins resteront réfractaires à l’informatisation, car il y a un problème d'apprentissage très lourd. Le coût n'est apparemment pas un gros problème, cependant 40% des médecins ne renouvellent pas les abonnements à la banque médicamenteuse. Tout ceci va changer, puisqu'à partir de cette année, OVP Vidal offre une version spécifique du Vidal électronique aux médecins qui en feront la demande, en accord avec l'industrie pharmaceutique qui préfinance le service, comme elle pré-finance depuis des années le dictionnaire Vidal papier. Il y aura trois exemplaires annuels de ce dictionnaire Vidal CD ROM comme pour le Vidal papier. Cette version contiendra uniquement les produits contenus dans le dictionnaire Vidal, et elle aura des fonctionnalités simples de recherche, de détection d'interactions. A coté de ce Dictionnaire Vidal CD ROM gratuit, nous offrirons à la vente le Thesaurus Vidal-Semp, qui comprendra la banque Vidal sur le médicament, la banque Semp sur tout ce qui se vend en officine mais n'est pas du médicament avec AMM, et des fonctionnalités plus élargies (recherches multicritères, recherches par indications quand elle sera disponible…). A partir d'avril-mai 2000, les médecins auront en plus la possibilité de faire des mises à jour hebdomadaires en ligne pour les deux produits.

L'Internet offre d'importantes possibilités aux éditeurs de bases médicamenteuses : mise à jour des bases en temps réel, stratégies de push, lettre d'information quotidienne… Pouvez-vous nous décrire votre stratégie Web actuelle ?

La stratégie Internet est aujourd'hui une des priorités du groupe Havas Medimedia, la création du site Atmedica en est une belle illustration. Le thème est donc tout à fait prioritaire. Ensuite l'Internet est destiné à se développer, mais pour autant qu'on apporte aux professionnels de santé de vrais services. Toute la difficulté aujourd'hui est de scinder les services qu'on doit apporter sur le poste de travail des médecins, qui resteront sous forme de CD ROM ou de mises à jour en ligne, et ceux qui seront disponibles sur les sites Web. La distinction n'est pas encore très claire dans les développements prévus.

Nous avons actuellement trois sites Vidal : un site réservé à l'industrie pharmaceutique et deux sites réservés aux professionnels de santé : Vidal RSS sur le Réseau santé social, ouvert en mars 99, et VidalPro sur Internet, ouvert en juin 99. Ces sites offrent la totalité de la banque Vidal avec détection des interactions, plus une rubrique news hebdomadaire, avec toute l'actualité du médicament. Celle-ci est aujourd'hui strictement légale mais nous prévoyons de l'élargir à l'actualité du médicament à la fois française et internationale.

Ces trois sites sont gratuits : les professionnels de santé doivent seulement s'authentifier et certifier qu'ils sont bien médecins, pharmaciens ou autres professionnels ; ils disposent ensuite d’un nom d’utilisateur et d’un mot de passe.

Nous envisageons d'autres services plus sophistiqués comme la mise en ligne de la banque "substances" que nous avons héritée de la BIAM, fusionnée avec Vidal-Semp depuis le 1er janvier. C'est une banque unique qui sera mise en ligne pour les personnes intéressées (centre de recherche, pharmacologues…).

Une liste de distribution par mail sera mise en place au premier semestre, donnant toutes les actualités, puis la possibilité de trier les informations en fonction de ses centres d'intérêt (personnalisation de l'information).

Nous sommes également en train d'expérimenter un service en ligne pour les hôpitaux, qui ont, bien sûr, besoin d'informations légales sur le médicament. La diffusion des dictionnaires Vidal est relativement limitée dans les hôpitaux, et ils ne sont pas toujours facilement accessibles. La difficulté de la diffusion électronique vient de l'extraordinaire diversité des architectures informatiques hospitalières (Mac, Windows, Unix, systèmes propriétaires). Le service en ligne via Internet permet d'échapper à ces difficultés. C'est pourquoi nous expérimentons actuellement un service en ligne Vidal sur six centres hospitaliers, offrant l'ensemble de la banque Vidal ainsi que les informations du livret thérapeutique de chaque hôpital, permettant de savoir si les produits sont disponibles. Nous avons offert à chaque pharmacien hospitalier une banque "vide" afin qu'il puisse entrer les produits dont il a besoin et pour lesquels nous ne disposons pas d’informations, comme les produits d'expérimentation phase III, certaines ATU (Autorisations Temporaires d'Utilisation). Le pharmacien peut également faire des commentaires sur le médicament. Nous assurerons les mises à jour de ce service à partir de serveurs Vidal. Nous devrions conclure l'expérimentation en avril ou mai et proposer une version industrielle à partir de l'automne.

Quels sont les facteurs susceptibles de pousser les médecins vers une utilisation réellement professionnelle de l'Internet ?

Il y a énormément d'information disponible sur Internet pour les médecins : des banques de données comme Medline, les sociétés savantes, les sites pharmaceutiques, les sites associatifs… Il semble cependant que les sites qui fidélisent le plus soient les sites spécialisés comme la chirurgie de la main, la transplantation, etc. Les professionnels de santé impliqués y trouvent une information utile immédiatement. C'est probablement la possibilité d'y trouver de l'information immédiatement exploitable et utile pour la pratique qui conditionnera l'utilisation plus intense de l'Internet par les médecins. La culture, la curiosité ne suffiront pas pour une utilisation régulière de l'Internet.

Les connexions à haut débit qui diminueront les temps de chargement favoriseront également l'usage de l'Internet. Il est même possible d'envisager qu'à terme l'essentiel des informations nécessaires se trouve sur Internet : dossiers patients, banques médicamenteuses. Le poste de travail du médecin serait alors plutôt du type Network Computer.

Pour conclure, à votre avis, comment l'informatique et l'Internet font-ils évoluer la prescription ?

Le point le plus évident, c'est l’aide à la sécurisation de la prescription. Ensuite, il sera possible de développer des outils de plus en plus complexes. Ceci suscite d'ailleurs un grand débat, car certains craignent que la médecine informatisée ne soit plus qu'une "Evidence-Based Medicine", ne laissant plus la place à l'intuition ou l'expérience du prescripteur.

Enfin Internet offre aux médecins la possibilité d'être moins isolés qu'aujourd'hui dans leur exercice. La mise en place des réseaux de soins permettra d'échanger des informations, des dossiers, ce qui peut avoir un impact très important sur la pratique médicale.

Avez-vous fréquemment des contacts avec les utilisateurs des produits électroniques Vidal, par mail notamment ?

Bien sûr. Notre webmaster répond tous les jours à de nombreux mails.

Nous recevons également des demandes de conseil sur l'équipement informatique, et tous les jours des appels téléphoniques de la part du grand public - patients ou familles de patients, qui nous demandent notre avis sur les prescriptions faites par le médecin…. Nous leur répondons toujours que seul leur médecin, auquel ils doivent faire confiance, a les éléments pour juger et prendre la bonne décision.



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