Il faut engager le chantier du dossier de santé communiquant

Rapport 1998 du CSSIS

Corinne RADAL

26 juin 1999
Suite (2/3)

II. Le développement spectaculaire de l’informatisation
des acteurs

Le Conseil a, cette année encore, volontairement limité son rôle dans le domaine de l’informatique hospitalière. Il souligne néanmoins que la césure traditionnelle entre l’informatique hospitalière et l’informatique du système ambulatoire de ville est dépassée. Il insiste également sur le fait que le poids et la place de l’hôpital public au sein du système de santé justifient un engagement renforcé des responsables des hôpitaux publics et une impulsion nouvelle et vigoureuse de la part de l’administration.

Le Conseil soutient pleinement la volonté de la Direction des Hôpitaux d’une approche globale dépassant le cadre hospitalier pour s’inscrire dans celui d’un réel système d’information de santé. A ce sujet, la résolution du problème de l’Identifiant Permanent du Patient (IPP) constitue pour les hôpitaux un préalable au développement des réseaux de soins.

Le Conseil partage également l’avis du directeur des hôpitaux, Monsieur Edouard Couty, qui a insisté dans son intervention devant le CSSIS sur le défaut de formation des personnels et le défaut de perception des enjeux. Il convient notamment de réviser les stratégies de l’administration et des responsables des structures régionales d’informatique hospitalière, de manière à éviter que chaque hôpital ne développe son propre logiciel et se retrouve confronté par la suite aux problèmes d’interopérabilité. Jean de Kervasdoué, dans " La puce et le stéthoscope ", avait déjà attiré l’attention des pouvoirs publics sur ce point.

Le Conseil constate en outre une nette accélération de l’équipement informatique des Professionnels de santé libéraux. En effet, une enquête IPSOS réalisée pendant l’été 1998 a montré que 70% des médecins possédaient un micro-ordinateur, dont 42% au cabinet. Parmi ceux-ci, 28% utilisent un logiciel de gestion de cabinet et 10% disposent d’un accès à Internet.

 L’utilisation d’Internet comme une source d’informations médicales, par des utilisateurs avertis ou non, s’est également beaucoup développée. [Voir par exemple le succès de WebMD]. Un rapport publié aux Etats-Unis signale que 43% des utilisateurs américains y font appel pour des questions de santé.

Le Conseil s’est par ailleurs associé au FORMMEL (Fonds de Réorientation et de Modernisation de la Médecine Libérale) en tant qu’instance de suivi et d’évaluation dans une étude sur l’apport de l’informatique et de la mise en réseau dans la pratique médicale. [Pour en savoir plus, cliquez ici].

Suite et fin (3/3)

26 juin 1999

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