
Mathieu
Ozanam
8
mars 2002
2/2
Le
ciel se couvre pour Medisite
Retournement
du marché publicitaire oblige, Medisite choisit de basculer
à la rentrée 2001 vers un modèle payant pour
sa partie professionnelle . Pour 108 euros par an l'offre "Privilège"
propose d'assister à des congrès internationaux de
médecine par vidéo et des cyberconférences
hebdomadaires ainsi qu'à des cas cliniques, un dictionnaire
thérapeutique et des recherches bibliographiques.
La rumeur commence à courir dans le milieu de l'Internet
de santé : Medisite se porterait mal. De fait les événements
s'accélèrent à l'automne. En octobre, le conseil
d'administration décide de licencier Yves Chaponic et nomme
Stéphanie Marc à sa place.
Une procédure dite d'open-bid, qui consiste à mettre
l'entreprise aux enchères sans tout divulguer ses "secrets",
est ouverte du 29 novembre jusqu'au 14 décembre. Un administrateur
provisoire est nommé pour étudier les offres. Mais
aucun repreneur ne se montre intéressé. Le 15 janvier
2002, le Conseil d'administration décide de dissoudre la
société. C'est la fin de Medisite.
Plus
dure sera la chute
Pourquoi
une chute si soudaine ? Pour Stéphanie Marc le marché
de la santé sur Internet n'existe pas. Pourtant de nouveaux
entrants font leur apparition, tel Topsanté.fr en 2001. L'offre
payante serait-elle arrivée trop tard ou les investissements
consentis étaient-ils disproportionnés face au public
potentiel ? On pense par exemple à l'accès à
des vidéos qui suppose des connexions haut débit que
les médecins sont loin de tous posséder.
Il n'en demeure par moins frappant de constater qu'aucun repreneur
ne s'est manifesté pour reprendre tout ou partie de Medisite.
Le climat est certes peu propice aux valeurs technologiques, mais
les bonnes affaires se font souvent dans le creux de la vague. Le
niveau de ce qu'offrait Medisite et ce qui en était demandé
n'était peut-être pas en adéquation ?
Réagissez
à cet article
Retrouvez
tous les autres
articles de la rubrique Internet Médical.
8
mars 2002
|