Alain Hirsch,
Chirurgien-dentiste
Responsable du département Internet

Visioweb

" Nous souhaitons être le fédérateur de la profession en proposant tous les services dont a besoin le chirurgien-dentiste."

23 novembre 2000
Suite et fin (2/2)

Comment expliquez-vous que les portails dentaires soient apparus plus tard que les portails médicaux ?

En effet, nous sommes arrivés sur le Web plus tard que les médecins. Comment l’expliquer ? Je ne sais pas. Il est vrai que la population que l'on touche est beaucoup moins importante. Néanmoins, je ne trouve pas qu’il existe tant de portails médicaux que ça par rapport au nombre de médecins. Il y a près de 200 000 médecins en France, je crois, et quatre ou cinq acteurs médicaux. Il y a 40 000 chirurgiens-dentistes et Visoweb est le seul portail dentaire. Si vous faites le ratio, les proportions sont à peu près les mêmes.

Quels sont les rubriques les plus visitées et les services les plus utilisés ?

Nos visiteurs apprécient beaucoup la possibilité de consulter des informations générales. La page d’accueil est très fréquemment utilisée et pas simplement vue. Les gens cliquent pour accéder aux autres services. Le service des petites annonces est également très utilisé. Les informations et les clips vidéos de prévention sont très appréciés. Certains praticiens les téléchargent pour les montrer à leurs patients. Autre attente sur laquelle nous allons nous positionner, notre plate-forme marchande, Visioprice, que nous allons mettre en ligne en janvier-février 2001.

Nous avons également mis en ligne des fiches industrie qui répondent à une véritable demande. Les praticiens souhaitent avoir des informations sur les produits de l’industrie dentaire. Les annonceurs de l’industrie peuvent publier sur notre portail des descriptifs de leurs produits avec des protocoles.

N’est-ce pas étonnant que Visioweb, le portail de Visiodent, propose des informations sur des produits concurrents avec ces fiches industrie ?

Visioweb est le portail du monde dentaire, et le portail du monde dentaire n’est pas réservé aux produits Visiodent. On se veut une source d’information issue de l’ensemble des acteurs pour l’ensemble des acteurs. Si demain, un concurrent veut présenter ses produits sur le site, il n’y aura pas de problème.

Le portail du monde dentaire ne peut pas être restrictif. Nous ne sommes pas le site institutionnel d’une société.

En résumé, vous voulez avoir un rôle fédérateur.

Exactement. Nous souhaitons fédérer le monde dentaire.

Pour en revenir à la boutique, que proposera-t-elle ? Des consommables dentaires ?

Nous restons dans l’esprit du portail. Elle proposera effectivement des consommables dentaires, car il existe une forte demande des praticiens en ce sens. Il sera possible d’acheter du petit matériel informatique (cartouches d’imprimante, toner, etc.). Nous comptons également multiplier les partenariats. Nous avons déjà conclu un partenariat avec Club Med et avec Black Orange pour les logiciels, par exemple. Nous allons multiplier les portes d’entrée vers l’achat en ligne pour permettre aux internautes d’avoir l’ensemble des services nécessaires à leur vie au cabinet. 

Comment avez-vous l’intention de gérer la logistique (livraison, gestion des stocks) ? Ferez-vous appel à des prestataires de services ?

La logistique reste à la charge de nos partenaires. Le portail est une porte d’entrée. Nous n’avons pas vocation à devenir marchand de livres ou de vins, mais nous nous allierons avec des partenaires qui ont la notoriété, le savoir-faire et la logistique nécessaires. Nous serons en quelque sorte le « mini-Yahoo des dentistes ».

Comptez-vous faire de la publicité pour le portail ?

Nous avons lancé une campagne de publicité « off-line » il y a quelques semaines, notamment dans la presse spécialisée. Nous avons choisi les supports de presse traditionnels pour la raison suivante : nous devons et nous entendons accompagner les dentistes sur le Web, puisque, comme le montrent des études, 17 % seulement d’entre eux surfent. Ils nous connaissent, mais invitons un maximum de praticiens à se connecter. Nous avons d’ailleurs conclu un partenariat avec Club-Internet Pro, la partie professionnelle de Club-Internet, pour proposer pendant le salon de l’ADF et les semaines suivantesdes formations de 1h30 à domicile ou au cabinet sur l’essentiel du Web.

Avez-vous prévu la possibilité d’accéder à Visioweb depuis votre gamme de logiciels ?

Oui, tout à fait. Nous avons intégré un module Web au logiciel Visiodent qui permet d’aller directement sur Visioweb sans quitter le logiciel. Le praticien n’a qu’un clic à faire pour se retrouver sur le Web. Nous comptons d’ailleurs étendre cette solution aux autres produits Visiodent.

Quels sont selon vous vos concurrents les plus sérieux ? Comment vous positionnez-vous par rapport à des acteurs comme Dentiva ?

Nous n’avons pas de concurrents pour le moment sur le créneau des portails dentaires., nous sommes les précurseurs en France. Dentiva est essentiellement un site marchand. Aujourd’hui, je ne connais pas de sites, à part nous, qui proposent en plus des services dédiés aux professionnels des services généralistes.

Surfez-vous beaucoup sur l'Internet ? Quels sont vos sites préférés ?

Je surfe énormément. Mon site préféré est évidemment Visioweb. Depuis Visioweb, qui propose plusieurs moteurs de recherche, je visite également beaucoup d’autres sites, car je suis curieux de nature.

Est-ce qu’il vous arrive de surfer sur des sites uniquement destinés aux médecins ?

Assez peu fréquemment. L’essentiel de l’information sur ces sites est souvent soit trop pointue, soit pas assez. Elle ne correspond donc pas aux attentes du chirurgien-dentiste. La formation du chirurgien-dentiste n’est pas une formation de médecin. Il possède des bases médicales évidentes, mais qui ne sont jamais aussi poussées que celles des médecins.

En revanche, nous travaillons de plus en plus avec des acteurs du Web médical pour créer de vrais réseaux permettant d’échanger des informations.

Comptez-vous décliner le site en plusieurs langues ?

Oui, tout à fait. Vous donner des dates serait prématuré.
Je pense que nous commencerons d’abord par l’Europe du Sud.

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