Février
2000
96 %
des Webmasters de sites médicaux
ne répondent pas aux mails
des visiteurs de leur site
Gaëlle
LAYANI
17
février 2000
Seuls
4 % des messages envoyés sur des sites médicaux reçoivent une réponse.
Les Observatoires Régionaux de Santé, par exemple, restent désespérément
muets puisque 100 % des mails demeurent sans réponse. Ce chiffre
pour le moins décevant montre que le suivi des sites est insuffisant
même si leur gestion se veut de plus en plus professionnelle.
La
gestion des relations "clients" ne doit pas être le seul
apanage des sites commerciaux. "Faire de l'audience" est
une priorité et plus important encore, il faut fidéliser ses visiteurs.
Une étude publiée par Nvision
révèle que 4 internautes sur 5 ne reviennent jamais sur les sites
quils ont visités. La fidélisation passe notamment par la
capacité à humaniser son site, à lui conférer une "human touch"
qui fait la toute la différence. Or, l'humanisation des sites peut
consister à suivre et à traiter le courrier des internautes dans
un délai raisonnable.
Certains
sites médicaux, notamment tournés vers le grand public, l'ont bien
compris : ils multiplient les formulaires de "retour d'information",
offrent la possibilité de dialoguer avec des experts. [Lire
notre étude de cas sur Healthandage]. Les patients ont de moins
en moins une attitude passive vis-à-vis de leur santé. Sur le Web,
ils peuvent rechercher des informations, mais souhaitent également
pouvoir en demander. Les sites les plus populaires entretiennent
une relation épistolaire et électronique suivie avec leurs visiteurs
pour garder le contact avec eux.
"Suicide
collectif sur la toile
médicale française"
Dans
un article au vitriol publié dans la Revue
du Praticien, Philippe
Eveillard critique violemment les portails médicaux
de nouvelle génération. D'après lui ces sites, développés
avec de gros moyens et une équipe éditoriale dédiée, sont
pauvres en contenus et sans grand intérêt pour les professionnels
de santé. Il conteste également le principe même du site
portail, destiné à retenir l'internaute "prisonnier",
et contraire à la philosophie du Web. Pour lui, le contenu
de qualité, valide et légitime, se trouve sur les sites
des institutions (sociétés savantes, universités), qui
malheureusement disposent de peu de moyens pour se faire
connaître.
Cliquez
ici pour consulter l'article (avec l'aimable autorisation
de la Revue du Praticien).
Cet article
sur le Web médical suscite un débat passionné. Médisite,
qui fait partie des sites critiqués, présente déjà un
droit de réponse sur le sujet : http://www.medisite.fr/pro/actualites/edito/
(Attention, ce lien renvoie vers des pages qui ne sont
accessibles qu'aux professionnels de santé enregistrés).
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février 2000
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