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Denise Silber

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9 mars 2000
Suite et fin (2/2)

Vous avez été directrice générale de Worldcare, société spécialisée dans le deuxième avis médical en ligne. Quelles sont les réactions du corps médical aux Etats-Unis par rapport au 2ème avis sur Internet ?

Vous savez sûrement que la médecine américaine et les médecins américains sont dans une sorte d'état de crise actuellement.

Les médecins qui participent aux programmes de Managed Care sont obligés de voir un nombre bien plus important de patients, raccourcissant les rendez-vous, et créant beaucoup de frustrations de part et d’autre. L'état financier des médecins devient plus précaire, même si leurs revenus paraissent élevés en comparaison de ceux des Français.

Les patients viennent de plus en plus voir leur praticien avec des pages imprimées d’Internet que le médecin ne peut commenter, faute de temps et de connaissances.

Les fameux babyboomers, à l’aube de la cinquantaine, et qui ont, rappelons-le, sorti un Président de la Maison Blanche en 1974, apportent cette même exigence au cabinet de leurs médecins. Ceci ne vient pas de moi mais de Regina Herzlinger, professeur à la Harvard Business School, dont les thèses sont très convaincantes.

Tout cela pour dire que le médecin américain n’aime pas plus que le Français le second avis, mais il est bien obligé de passer par là où le client le lui demande.

Certains malades craignent de se confronter à leurs médecins. D’autres sont plus hardis.

Ce qui fait passer la pilule du second avis, si j’ose dire, c’est la distance – quand un spécialiste se trouve très loin, qu’il s’agit d’un simple avis sur dossier, et que le cas reflète une situation médicale rare et controversée, c’est plus acceptable.

Mais, au fond, les médecins français et américains savent que si le malade n’est pas content, il s’en va. Donc, autant essayer de travailler avec.

Vous êtes actuellement "Managing Director" de HealthTech Digital Communications aux Etats-Unis et vous avez créé en 1991 Spinnaker Internet Services, agence interactive de santé basée à Paris. Quelles sont selon vous les spécificités du Web médical français par rapport aux Etats-Unis ?

Vaste et passionnante question. On peut citer les similitudes comme les différences.

Sur le fond, les deux univers ont un même objectif : réussir des entreprises qui facilitent la diffusion d’une information volumineuse, qui évolue vite, et qui est très demandée. J‘utilise le terme information au sens le plus large.

Les deux univers se cherchent. Il ne faut pas croire que l’univers du Web médical aux Etats-Unis soit bien défini. Cela change en permanence, sous l’influence des fusions et rachats, l'arrivée ou pas du broadband [Internet à large bande], les nouveaux logiciels, les craintes de sécurité. Quand e-Bay est " hacké ", cela affecte tous les milieux.

Concernant les spécificités :

  • Le volume de pages, l’audience et les outils à disposition sont assez différents.

  • Certains disent qu’il y a 20 000 sites médicaux anglophones et 7000 francophones. Mais, la différence serait bien plus grande si on mesurait l'épaisseur des contenus, des bases de données, etc.

  • L’audience est plus diversifiée aux Etats-Unis, puisque l’on cible le consommateur depuis plusieurs années.

  • Concernant les médecins, ils sont davantage regroupés au sein de portails pour médecins qu’ils ne le sont en France a ce jour.

  • En revanche, il n’y a absolument pas d'équivalent du RSS aux Etats-Unis. Il y a, au contraire, une diversité vertigineuse de programmes et solutions. L'idée même d’un système unique n’est pas concevable.

  • La publicité vers le consommateur pour un médicament de prescription est autorisée sur Internet. Cela fait hausser les sourcils dans les pays européens, mais en fait, cette publicité est beaucoup plus présente à la télévision américaine qu’elle ne l'est sur Internet pour le moment. Cela va changer, car cela commence à se savoir que le retour sur investissement sur Internet est 10 fois supérieur à celui des autres médias.

  • Aux Etats-Unis, on commence à s’attaquer au problème du consommateur qui n’a pas d’ordinateur ou qui n’est pas forcément près de son ordinateur au moment voulu, d’où des " kiosques " en pharmacie et dans les salles d’attente. Tout ceci est encore à un stade pilote, rassurez-vous. Mais, d’ici 12 à 18 mois, vous en verrez.

  • Enfin, une différence très importante : l’usage de logiciels sur Internet avec la mise à disposition d’outils d’auto-évaluation et de suivi, de dossiers patients électroniques pour malades et pour médecins, de systèmes de prise de rendez-vous et de relance, de monitoring à domicile transmis sur Internet à des professionnels. Toutes les transactions possibles existent ou sont envisagées, jusqu'à l’achat de biens et services par enchères.

Pouvez-vous nous dire quelques mots de acor.org dont vous êtes l'administratrice ?

C'est une association en ligne de patients atteints du cancer, fondée par un Français à New-York dont l'épouse aurait subi une ablation du sein non nécessaire, si son mari ne s'était pas renseigné via Internet sur les options thérapeutiques en cas de diagnostic de cancer précoce.

L'originalité de cette association, c’est qu’elle n’existe qu’en ligne, à travers plus de 100 listes de courrier électronique (listserv), dont le contenu est dépouillé des identifiants pour l’information de la communauté.

C’est une association formidable qui collabore avec le National Cancer Institute pour proposer des patients pour les essais cliniques, qui protège la confidentialité de ses membres, qui met la connaissance de la collectivité au bénéfice de l’individu. ACOR reçoit plus d’un million et demi de courriers par semaine.

Page d'accueil de l'association ACOR
(http://www.acor.org)

Quels sont vos sites préférés ? Avez-vous déjà commandé des produits pharmaceutiques ou parapharmaceutiques en ligne ?

Je commande énormément de choses en ligne pour gagner du temps : cadeaux, logiciels, livres, mais aussi billets d’avion, et même une fois le choix d’une maison de vacances. Ce n’est pas parfait : on ne peut pas toujours compléter la transaction sans passer par un appel téléphonique au service clientèle, re-remplir des formulaires erronés, on peut se trouver avec une escale et un billet non-remboursable, mais dans l’ensemble c’est un progrès indéniable.

Jusqu'à présent, je n'ai jamais commandé de produits pharmaceutiques. Il y a deux énormes pharmacies a deux pas de chez moi. Et, en plus elles livrent !

Mes sites préférés dans l’Internet médical ?

C’est une colle. Il y en a bien trop. Je ne vais pas vous parler de ceux que vous connaissez déjà.

Bien entendu, il y a les sites pour lesquels je suis impliquée, que ce soit à titre professionnel ou bénévole.

  • Il faut expérimenter " intelligration " sur www.skila.com, plate-forme de veille informative pour la santé.

  • Il y a www.facefacts.com, pour encourager les adolescents acnéiques à consulter les dermatos et qui intègre un jeu de bouton-zappeur.

Par ailleurs, j'aime le principe de www.diabeteswell.com, qui associe l’Internet et l’intervention humaine pour gérer les patients diabétiques, Lifemasters.net et Cyberdocs.com, qui offre un service de consultation en ligne, apprécié déjà de nombreux français !

J’aime également les indexes, comme celui du CHU de Rouen, Medwebplus.com, plus modeste, mais très utile, Yahoo.com ...



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9 mars 2000

 

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