ONCORA
Réseau
en oncologie de la région Rhône-Alpes
Dr
Fadila Farsi
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" La
structuration juridique de notre réseau en GIP est
notre prochaine étape ; elle est déterminante en
ce qu'elle rend plus visible l'indépendance de la
structure de coordination par rapport à tout établissement
du réseau. " |
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14 mars
2000
ONCORA
(Réseau régional Rhône-Alpes) est composé de 42 établissements.
10 autres structures sont en instance d'agrément, ce qui témoigne
du dynamisme de ce réseau et de la volonté d'améliorer la qualité
des soins en cancérologie. Pour en savoir plus, nous avons interrogé
le Docteur Fadila Farsi, coordinateur du réseau, sur son expérience
et plus généralement sur les réseaux de soins en cancérologie.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
Véritable reconnaissance de vos travaux, l'agrément de votre convention
par l'ARH début 99 a-t-il eu des conséquences sur la vie du Réseau
ONCORA, concernant notamment le nombre de conventions de partenariats ?
Fadila Farsi : L'adhésion
à ONCORA et les nouvelles demandes d'adhésion que nous enregistrons
sont surtout dues, à notre sens, à la démonstration du service rendu
par le réseau au travers de son référentiel de pratiques, de la
FMC et de l'évaluation. La notion de "mutualisation" de
moyens communs (de réflexion et d'action) pour aborder la problématique
d'amélioration de la qualité des soins et plus globalement de réponse
à des besoins de santé publique, fait petit à petit son chemin.
Notre agrément par l'ARH Rhône-Alpes enregistrait déjà cet "
état de fait " ou " consistance " du réseau (selon
ses propres termes).
Nous sommes aussi agréés
dans le cadre d'un COM et il s'agira aussi de faire la démonstration
que ses objectifs seront atteints en 2002.
Quelles sont actuellement les sources de financement du réseau ?
Le réseau fonctionne
sur un budget négocié dans le cadre d'un C.O.M. avec l'ARH Rhône-Alpes.
Pour le volet recherche, sur des fonds de recherche octroyés, soit
dans le cadre d'un PHRC, soit par la Ligue Nationale Contre le Cancer.
La Région Rhône-Alpes (par son conseil) a souhaité aussi financer
le système de visioconférence des 40 membres.
Quelle forme revêt votre participation au programme "Standard
Options et Recommandations" ?
Au travers de notre
Thesaurus ONCORA (référentiel de pratique du réseau), nous participons
à la mise en uvre des SOR (implémentation de recommandation
EBM - Evidence Based Medicine). Par ailleurs, le coordinateur d'ONCORA
(moi-même) est aussi méthodologiste et membre du comité d'organisation
des SOR (COSOR).
Quelle solution a été retenue pour la confidentialité des informations
du Dossier Minimum Commun aux différents partenaires du réseau ?
Comprendra-t-il différents niveaux d'accès (cancérologues, médecins
généralistes, infirmiers...) ? Une version à l'intention du
patient est-elle prévue ? Tous les membres pourront-ils insérer
des informations dans ce dossier ?
Toutes les spécificités
ou fonctionnalités que vous abordez dans votre question et qui sont
finalement un résumé des potentialités souhaitables et souhaitées
par les acteurs d'un réseau, y compris le patient, pour un dossier
partagé optimal, rendent la question ou plutôt la solution technique
très complexe.
Nous avons fait l'analyse
aujourd'hui pour notre réseau que cette solution technique n'existe
pas à l'heure actuelle et qu'elle est un vrai domaine de recherche
concertée entre promoteurs de réseau et industriels.
Quelles dispositions pourraient faciliter la mise en place, le développement
et la bonne marche de réseau de soins en cancérologie ?
Notre avis est que
la pratique en réseau apportant un " décloisonnement "
entre professionnels de santé, il est souhaitable qu'il en soit
de même entre les différents financeurs potentiels avec l'introduction
de la notion de " guichet unique " pour l'évaluation et
l'agrément des dossiers réseaux.
En fait, très généralement,
les membres de ce réseau, lui-même membre de la coordination nationale
des réseaux (CNR), pensent qu'il est temps d'inscrire ce type de
fonctionnement dans une véritable politique nationale de santé et
de clarifier le cadre réglementaire (il existe aujourd'hui 22 textes
relatifs aux réseaux) pour les acteurs du réseau mais aussi pour
ceux chargés de les évaluer et les financer.
Quelles sont les prochaines étapes de développement du réseau ONCORA ?
Comme tout réseau,
il s'agit pour nous de ne pas nous figer dans " l'existant
" et de garder suffisamment de souplesse pour nous adapter
à des changements ou de nouveaux besoins. La structuration juridique
de notre réseau en GIP est notre prochaine étape ; elle est déterminante
en ce qu'elle rend plus visible l'indépendance de la structure de
coordination par rapport à tout établissement du réseau.
La ou les prochaines
étapes concerne(nt) tout le volet système d'information, pour lequel
Internet, intranet et visioconférence sont déjà des moyens de communication
largement employés dans le réseau, de résoudre la question technique
posée par le dossier partagé.
Les autres... si nous
les avions déjà dans nos têtes, cela voudrait dire que nous sommes
déjà figés dans un projet bien arrêté et cela n'est pas le cas.
Il faut aussi souligner,
que le travail en réseau nécessite aussi que les moyens développés
et qui ont fait la preuve de leur efficacité, comme le référentiel
de pratique, soient mis à jour constamment et il s'agit aussi pour
nous de faire vivre ces " outils ", comme nous le faisons
déjà depuis 1994.
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14
mars 2000
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