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Kesako Beenz.fr ?

Gaëlle LAYANI

25 août 2000

 

"Quand vous dites Internet et euro, vous avez la définition du Beenz"


Philippe Cothier, président de Beenz Europe

 

Le Beenz, outil de fidélisation en forme de haricot rouge ("beenz" est une transcription phonétique de "haricot" en anglais…), est parti à la conquête de la France en juin 2000, date à laquelle la version française du site Beenz.com a ouvert ses portes.

Pour récolter ce précieux haricot, rien de plus simple. Il suffit de s'inscrire ou de participer aux services proposés sur les sites des sociétés partenaires de Beenz France : sondages en ligne, jeux, abonnements divers, etc.

Visitez, par exemple, le nouveau site du quotidien Les Echos et gagnez 10 beenz, ou participez aux sondages du site Panel Online et 500 beenz tombent dans votre escarcelle virtuelle. Vous pouvez ensuite, après une dure journée de labeur, dépenser vos haricots sur Beenz.com en puisant dans le catalogue du site.


Un outil de fidélisation

… surtout pas une monnaie électronique


Un outil de fidélisation

Bien que le lancement du site français ait été discret (une campagne publicitaire est prévue pour fin septembre), Beenz France annonce déjà 25 000 inscrits au bout de trois mois, venus grossir le rang des 3,2 millions de "beenzeurs" dans le monde. L'objectif étant d'atteindre 500 000 comptes ouverts dans un an.

D'après Nicolas Perrin, directeur marketing de Beenz France, le "beenzeur" français est jeune (entre 18 et 27 ans) pour le moment, mais le profil des inscrits devrait de diversifier, à l'instar de ce qui s'est passé dans les autres pays. Le clic de l'internaute, rebaptisé pour la circonstance "e-travailleur" (sic) sur le site de Beenz France, vaut donc de l'or. A l'affût du moindre beenz, celui-ci est sensé revenir régulièrement sur les sites partenaires qui auront su l'allécher.

Le beenz présente un autre avantage pour les sites marchands (à l'exception, pour le moment, des sites français ; cf. infra) : simple à utiliser, les utilisateurs ont moins de scrupules à les dépenser pour des achats de faible montant (micropaiements). Rigolos, ludiques, ils dédramatisent l'acte d'achat : "je dépense des haricots, je ne dilapide pas l'argent gagné à la sueur de mon front en laissant mon numéro de carte bancaire sur les sites…".

En outre, il existe un réel besoin, car les internautes souhaitent pouvoir rester anonymes, et tous ne disposent pas du Sésame indispensable pour acheter en ligne, à savoir la carte de crédit, en raison de leur trop faibles revenus ou de leur jeune âge. Les enfants et adolescents, par exemple, constituent donc une cible privilégiée.

Enfin, autre avantage, les visiteurs sont souvent amenés à laisser volontairement des données personnelles dont la valeur marketing est importante.

Mais le jeu en vaut-il la chandelle pour l'internaute ? En premier lieu, la tâche peut être moins rémunératrice que prévu, surtout si l'on se contente de visiter des sites ou de s'inscrire à des newsletters.

En effet, plus l'effort demandé engage le visiteur, plus il est rémunéré. A titre d'exemple, je n'ai gagné que 160 beenz en vingt minutes environ, même pas de quoi acheter une place de cinéma (500 beenz), notamment parce que je ne souhaitais pas faire trop d'efforts, c'est-à-dire acheter en ligne, participer à des jeux ou m'abonner à un fournisseur d'accès Internet gratuit… Toutefois, Nicolas Perrin, conscient de ce problème, nous a confié qu'un plus grand nombre de partenariats seraient prochainement conclus avec des sites "ludiques", l'objectif étant que "les internautes gagnent des beenz en s'amusant".

On peut cependant également s'interroger sur la qualité et l'intérêt d'une audience principalement guidée par l'appât du gain. Quid également des données laissées sur les sites ? Le visiteur peut être tenté de répondre au hasard à un formulaire pour gagner du temps et ses beenz au plus vite. N'oublions pas que le temps, c'est des beenz…

En outre, les sites ne risquent-ils pas d'être obligés de surenchérir en proposant des rémunérations de plus en plus avantageuses à des visiteurs de plus en plus avides ("je ne visite pas un site à moins de 500 beenz") ?

… surtout pas une monnaie électronique

Le terme de "monnaie électronique" a souvent été employé abusivement pour désigner le Beenz, au grand dam de Beenz France, car la mise en circulation de monnaies parallèles est interdite par la législation française. Le "beenzeur" français ne peut donc pas, contrairement à ses homologues étrangers, dépenser ses beenz sur des sites marchands autres que celui de Beenz France. Les Beenz français ne sont donc ni plus ni moins que des points fidélisation pour le moment. Il existe également un autre obstacle à la dénomination de monnaie électronique. Il est en effet impossible d'échanger ses beenz entre internautes comme on peut le faire avec des francs, par exemple.

Néanmoins, certains propos de Philippe Cothier, président de Beenz Europe, peuvent entretenir la confusion :"Beenz est une unité de compte qui établit une relation de nature monétaire - et non pas de monnaie - entre les marchands et leurs visiteurs. " ou encore "Quand vous dites Internet et euro, vous avez la définition du Beenz" (lire l'interview sur Actuamedia).

Beenz France ne veut cependant pas se contenter de l'appellation "point de fidélisation". La société est actuellement en négociations avec la Banque de France pour pouvoir "fonctionner en système ouvert", c'est-à-dire pour permettre aux beenzeurs de dépenser leurs beenz sur les sites marchands partenaires.


 

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