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Sites santé :
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Mathieu OZANAM

2 novembre 2000
suite et fin (2/2)

Après la phase d’amateurisme éclairé, le recours à des professionnels

Pour autant ces médecins pourront-ils rester longtemps dans un schéma de développement personnel ? Sur le site personnel deLuc Fouché l’avertissement suivant figure sous son adresse électronique : « Messagerie électronique non confidentielle et non sécurisée », en revanche il renvoie à ses pages sur Netplaque dont l'adresse est pour le coup sécurisée. Difficile en effet de ne pas avoir recours à des professionnels pour ces questions.   De la même façon la question du dossier médical se posera à terme lorsque les dispositions prévues par la loi en préparation permettront au patient d’avoir un accès direct à ses données médicales. Pour répondre à ce besoin de sécurisation, les médecins devront s’adresser à des professionnels, ce qui impliquera obligatoirement des coûts supplémentaires. Le médecin pourra donc difficilement continuer son entreprise en solo.
La société Netplaque propose sa solution. Ce site ouvert depuis juin 2000, est aujourd’hui dans sa phase de développement commercial. Près de 30 000 médecins ont déjà été contactés par courrier ou sur des salons. Le but est de permettre aux 110 000 médecins libéraux d'ouvrir un “cabinet virtuel”  contre un droit de patente d'un franc par jour (soit 365 francs dans l’année) ou gratuitement si le praticien accepte de recevoir de la publicité du laboratoire parrain qui finance l’abonnement à sa place. L'idée est de proposer des pages-modèles déjà réalisées que les médecins n'auraient plus qu'à personnaliser en ajoutant des informations qui les concernent (spécialités, diplômes, horaires, tarifs, adresse, modes d’accès, etc...), un peu à la façon d’une présentation Powerpoint et sur une base de copier-coller.  Les patients recevront un code afin de pouvoir accéder à leur médecin et s'identifier, ce qui devrait leur permettre de poser des questions via une messagerie sécurisée. Le projet n’en est qu’à ses débuts, les mois qui viennent diront si l’offre répond à une attente des médecins.

L’expérience gyneweb

Le site gyneweb a quant à lui entrepris sa mue au printemps. A l’origine destiné aux professionnels, il s’est tourné vers les patientes en adaptant au grand public les communications et les exposés présentés dans les congrès de gynécologie. Et peu à peu, bénéficiant sans doute pour une part de la publicité faite autour des grands sites santé et de la progression du nombre de Français ayant accès à Internet, le nombre de pages vues a progressivement augmenté. La rubrique questions aux spécialistes attire de plus en plus de femmes. Les 4 gynécologues et 2 pédiatres en exercice répondent à quelques 500 questions par semaine. Il s’agit principalement de demandes de jeunes femmes ayant la trentaine qui sont enceintes ou ont des problèmes d’infertilité, mais il est peu question de cancer ou de ménopause. Elles ne fuient pas leur gynécologue habituel(le), mais cherchent au contraire à se rassurer. Les motifs de consultation :

- semi-urgence/ femmes angoissées,

- sortie de consultation : besoin de faire un débriefing,

- crainte de paraitre trop candides, ou questions trop intimes,

- expatriées isolées dans un système de santé étranger et confrontées à l'obstacle de la langue.

Aujourd’hui gyneweb se professionnalise en faisant appel comme toute jeune pousse qui se respecte à des investisseurs financiers. Pas vraiment en concurrence avec les sites santé grand public, sa régie publicitaire lui a trouvé pour annonceur un site santé professionnel. Mais ses ressources publicitaires ne lui suffisent plus pour assurer sa croissance, la prochaine voie de développement est celle de la vente de contenu éditorial pour d’autres sites ou la presse magazine.

Certains médecins craignent que l’utilisation d’un ordinateur ne fasse écran dans leur relation avec leur patient, accentuant la déshumanisation dont est parfois accusée la médecine moderne, tel le médecin généraliste de campagne exemplaire du best seller de Martin Winckler, La Maladie de Sachs : «  aujourd'hui on incite les médecins à tout engouffrer dans un ordinateur, à des fins épidémiologiques, statistiques, comptables ». Mais si l’on croit le sondage de Canal Ipsos sur le sujet paru en juin dernier, 33% des personnes interrogées se sentent intéressés par un système de télémédecine. A noter que cette proportion augmente avec la jeunesse des sondés : 49% parmi les jeunes de 15 à 19 ans, et 40% des 20 -24 ans. Ce qui laisse augurer d’un avenir prometteur pour les médecins en ligne.


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2 novembre 2000

 

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