Mais
évolution des mœurs et actualité obligent, les Français, ont pris
l’habitude d’aller chercher l’information là où elle se trouve,
et se mettent à fréquenter les sites des agences. L’ANAES, qui organise
sa première
conférence à Nancy au sujet de la qualité des hôpitaux et cliniques
le 1er mars, en a pris la mesure. La mise en ligne des
résultats d'accréditation a fait augmenter de façon sensible la
fréquentation. En décembre, il y a ainsi eu 50 000 téléchargements
en moins de quinze jours, et cela ne s’atténue que légèrement l’effet
d’annonce passé, avec encore près de 40 000 téléchargements
en janvier.
Créé en
décembre 1998, le site de l’AFSSAPS est plus modeste avec ses 1300
visites par jour et un public de professionnels. « On identifie
environ 20% de nos visiteurs », précise Laurent Fleury, responsable
de la cellule Internet, « Il s’agit pour moitié des laboratoires
et pour moitié d’hospitalo-universitaires, à 80% de France, 14%
Etats-Unis et 6% issu du reste de l’Europe ». Mais le souhait
d’accroître la fréquentation du grand public est réel. « Sans
créer un contenu éditorial qui leur serait spécialement destinés,
nous envisageons de décrypter les termes qui peuvent paraître trop
techniques, par exemple en utilisant un lexique qui accompagnerait
les articles. Les sujets sur l’Encéphalopathie spongiforme bovine
(ESB) et la maladie de Creutzfeld-Jacob intéressent tout le monde.
C’est ce que nous avons commencé à faire avec nos questions-réponses. »
Les outils
qui facilitent la navigation sur les sites vont également enfin
faire progressivement leur apparition sur les sites des agences.
L’AFSSAPS prévoit par exemple de réorganiser son site, de lui adjoindre
un moteur de recherche, et une page « nouveautés ». Au
milieu de l’année, une liste de diffusion sera lancée, et début
2002 un nouveau site devrait voir le jour. Tout en restant sur son
créneau, le portail sante.fr ne sera pas en reste avec l’apparition
prochaine d’un moteur de recherche commun qui permettra de lancer
une requête simultanément tous les sites à partir d’un mot-clef.
L’arrivée toute récente sur le portail du site de l’École
nationale de la santé publique (ENSP) et de la BDSP permettra peut-être de
drainer un public plus large.
Cas à
part : le site du CFES résolument grand public,
par définition, puisque sa raison d’être est l’éducation à la santé.
Cela explique qu’un effort particulier ait été accordé à son site,
coloré et dynamique. Le CFES a également une politique de participations
à des sites plus thématiques comme sante-jeunes.org
destiné aux jeunes rhônalpins, ou tasante.com, le site santé de
Skyrock (Lire notre article Les
radios jeunes à l’assaut du web)
Au
point de vue audience, les sites institutionnels français ont encore
du chemin à parcourir pour égaler la performance du National
Institute of Health. L’organe central de la recherche biomédicale
aux Etats-Unis s’offre en effet une quatrième place des sites santé
en terme d’audience avec près de 2,3 millions de visiteurs uniques.
En France les trois premières places sont occupés par des sites
non institutionnels : Doctissimo, Medisite et Gyneweb.
Et les autres ministères ?
A
quoi ressemblent les sites des autres ministères, petit panorama.
A
l’image de ses campagnes de recrutement, le ministère joue
sur le dynamisme, le professionnalisme et la transparence
avec des focus sur l’uranium appauvri et l’East Sea. Particulièrement
bien documentée la médiathtèque offre une base documentaire
impressionnante avec films, photos, sons, sonothèque et même
un jeu pour apprendre à reconnaître les grades !
Site
sans fioritures qui s’attache plus à l’histoire de la diplomatie,
l’organisation du ministère, à la carrière diplomatique et
à la présentation des concours, qu’à l’explication de la politique
étrangère de la France. Vous seriez tout de même impardonnables
de ne pas aller visiter le Quai d’Orsay grâce à ses vues
panoramiques en 360°.
Chiffres
et études, vie pratique, accès personnalisés pour certaines
professions, simulateur de calcul de l’impôt sur le revenu.
Et accessible en allemand, anglais et espagnol. Comment faire
simple et attractif quand ça aurait pu être compliqué et triste,
le ministère a la réponse.