Pour accélérer la diffusion
des informations scientifiques dans le domaine biomédical, Harold
Varmus propose de publier sur un site gratuitement accessible à
tous les articles soumis à E.Biomed. Auparavant le contenu de l'article
devrait être validé:
Soit classiquement
par un comité scientifique de membres de l'editorial board,
selon le même principe que pour un article proposé à une revue
telle que Nature, le Lancet ou le JAMA (procédure peer
review) - mais la mise en ligne serait plus rapide que
la publication dans une revue papier.
Soit par une procédure allégée, la publication ne nécessitant
que l'approbation de deux experts du domaine (publication preprint).
Le projet devrait serait
financé en partie par le NIH, et en partie par les pouvoirs publics
américains.
Les arguments développés
en faveur de son projet sont nombreux.
Il permettrait une mise à disposition gratuite de l'information
à tout utilisateur de l'Internet, ce qui augmenterait la diffusion
et l'utilisation des résultats des études scientifiques.
Il donnerait la possibilité d'effectuer une recherche dans
tous les articles en ligne via un moteur unique, avec de plus
la possibilité pour chaque utilisateur de personnaliser l'interface
du site Web.
Il favoriserait une accélération de la diffusion des résultats,
alors que les procédés de publication classiques prennent
de quelques mois à plus d'un an selon les revues - dans le
cas, peu fréquent, où l'article est acceptée à la première
tentative.
Il donnerait aux auteurs la possibilité d'ajouter à leurs
articles des annexes techniques, des images, voire les données
analysées, et d'utiliser des liens hypertextes pour renvoyer
vers des documents portant sur le même thème. Les auteurs
pourraient également transmettre a posteriori des informations
complémentaires ou des corrections.
Le projet occasionnerait une diminution des coûts de publication.
Il permettrait un système de publication plus souple, dans
lequel les critiques seraient accessibles et signées (alors
qu'actuellement, les critiques de l'article sont anonymes
et non publiées).
Il serait le point de départ de la création d'une communauté
virtuelle d'utilisateurs, qui pourraient communiquer sur le
site d'E.Biomed.