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Médecine de ville et informatique :
un "MEDEC 1998"
au coeur de l'actualité


Alain MERCURIOT

6 avril 1998

L'édition 1998 du MEDEC s'est achevée dimanche soir et force est de reconnaître que la quantité et la diversité de produits présentés attestent de l'importance du marché de l'informatisation des cabinets médicaux. Logiciel de gestion, logiciel d'aide à la comptabilité, logiciel d'aide à la prescription, logiciel de télétransmission des FSE, logiciel de gestion du dossier patient, logiciel de gestion de la salle d'attente, ... la médecine libérale de ville est incontestablement entrée dans une ère nouvelle. Les fabricants l'ont bien compris et proposent des produits très évolutifs, aux applications variées permettant d'accompagner le médecin dans sa découverte de l'outil informatique et l'utilité croissante qu'il ne manquera pas d'y trouver.

L'édition 1998 du MEDEC s'est achevée dimanche soir et force est de reconnaître que la quantité et la diversité de produits présentés attestent de l'importance du marché de l'informatisation des cabinets médicaux. Logiciel de gestion, logiciel d'aide à la comptabilité, logiciel d'aide à la prescription, logiciel de télétransmission des FSE, logiciel de gestion du dossier patient, logiciel de gestion de la salle d'attente, ... la médecine libérale de ville est incontestablement entrée dans une ère nouvelle. Les fabricants l'ont bien compris et proposent des produits très évolutifs, aux applications variées permettant d'accompagner le médecin dans sa découverte de l'outil informatique et l'utilité croissante qu'il ne manquera pas d'y trouver.

 L’impressionnant stand de Cegetel, au centre du salon, rappelait dans quelles circonstances se tenait cette édition 1998 du MEDEC. La mise en chantier du Réseau Santé Social (RSS) et la télétransmission prochaine des Feuilles de Soins Électroniques (FSE), via cet extranet géant reliant les 300 000 professionnels de santé français, constituait l’événement du salon et l’objet de toutes les conversations. Le RSS sera en effet le point de passage obligé des Feuilles de Soins Électroniques et la compétition est déjà vive entre éditeurs de logiciels pour proposer LE logiciel de télétransmission.

 Le mot " pré-agrément " a ainsi dû être probablement le mot le plus employé du salon ! Chaque éditeur de logiciels soutenait en effet être "pré-agréé CNDA" (Centre National de Dépôt et d'Agrément) ou en instance de l’être… Pour l'heure, vérification faite, seuls trois éditeurs ont obtenu ce pré-agrément, qui n’a d’ailleurs aucune existence juridique et ne constitue en aucune façon une assurance de décrocher, à terme, le label SESAM-Vitale. Les pré-agréés sont, pour l'instant, les sociétés DB MED et AXI SANTE et FSE 3.0. Pour actualiser cette liste, il suffit de composer le 3614 CNDA. De nombreux éditeurs de logiciels se sont de toutes façons positionnés d’ores et déjà sur le créneau en proposant aux autres éditeurs de leur vendre un logiciel de télétransmission des Feuilles de Soins Électroniques (RESIP, DELION, DB COM, etc.). Le développement de la Télétransmission devrait ainsi, jouer un rôle majeur dans l’informatisation des professionnels de santé.

 Signalons la présence sur le MEDEC d'un éditeur de logiciel commercialisant "la solution non informatique" permettant de télétransmettre les FSE sans pour autant acquérir un équipement informatique complet. Pour une somme inférieure au montant de la prime de 9.000 francs versée aux médecins libéraux, les médecins s'acquitteraient de leurs obligations légales .... Un montage juridique qui paraît limite et qui devrait ne pas être considéré comme suffisant pour percevoir la prime d'informatisation.

 Par ailleurs, le fait qu'une grande majorité des éditeurs de logiciel commercialisent des produits comportant la possibilité d'optimiser l’ordonnance témoigne de l'impact du plan Juppé sur les politiques commerciales et les attentes du corps médical.

Optimisation sur le conditionnement (pourquoi prescrire le produit X durant 20 jours, soit 3 boîtes, alors que 19 jours de traitement font économiser une boîte?), optimisation sur les prix (de très nombreux logiciels proposent automatiquement une liste de génériques ou au moins de médicaments ayant un prix inférieur), la gamme d'applications est variée et intéressante.

 La plupart des logiciels proposent également une optimisation de l’ordonnance au regard des interactions médicamenteuses, du respect des RMO ou des antécédents du patient. L’efficacité de certains logiciels est redoutable : le médecin tape les premières lettres du médicament qu’il entend prescrire, le logiciel recherche les produits se rapportant à ces initiales, il suffit alors de cliquer sur le nom du produit pour qu’il intègre directement l’ordonnance, le médecin n’ayant alors plus qu’à imprimer.

 De nombreuses variantes existent en ce qui concerne les modalités de fonctionnement du logiciel : certaines sont conçues autour d’une démarche volontaire du praticien qui doit cliquer sur des icônes "RMO, interactions médicamenteuses ou génériques" afin de vérifier si son ordonnance peut être optimisée, d’autres stimulent la recherche du médecin en éveillant son attention via des icônes de couleur ou des indicateurs.

 Certains proposent directement aux médecins les RMO existantes, les interactions médicamenteuses, sans que le médecin n’ait rien à faire. Le médecin peut cependant, dans la plupart des cas, désactiver cette fonction; certains éditeurs ont néanmoins programmé un niveau minimal d’alerte afin que le médecin ne puisse ignorer une interaction particulièrement grave. Il s’agit souvent d’un message d’alerte qui s’affiche sur l’écran au moment du lancement de l’impression.

 Cette édition 1998 du MEDEC a également permis de retrouver quelques grosses pointures du secteur, THALES (doc ware), AXILOG (axi-santé), PLEXUS (médiclick), LSI MEDICAL (médipro), COCCILOG (medicina), ORDOSOFT (anthéus intégral), 01 SANTE (mégabaze), MEDICOM (ordogest), BIOSTAT (easyprat), DISTAL (medigest), CEQUOIA CONCEPT (ambroise), INTEXIA (easydoc) ou DB MED (db com).

  Les professionnels de santé sont indiscutablement en train de comprendre l’intérêt de recourir à l’informatique et surtout la valeur ajoutée qu’ils peuvent en tirer. De très nombreux logiciels offrent en effet la possibilité de stocker des images ou même d’en recevoir directement depuis un laboratoire d’analyse ou un centre d’imagerie.

 Une question se pose cependant en ce qui concerne la pérennité des sociétés d’édition et la récupération des données du médecin. En l’état actuel des choses, il semble préférable de recourir à une société adhérente de la FEIMA (Fédération des Editeurs d’Informatique Médicale Ambulatoire, association ayant pour but d'harmoniser les modalités de fonctionnement et rendre compatible des logiciels de marque différente et regroupant une trentaine d'éditeurs). Il paraît également préférable de choisir une entreprise travaillant avec l'APP (Agence pour la Protection du Programme), assurance que les données du médecin pourront être récupérées en cas de faillite de l'éditeur du logiciel.

 L'informatisation des cabinets médicaux se situe dans la dynamique du recours aux nouvelles technologies dans la pratique médicale. La télétransmission des feuilles de soins ou la dactylographie des ordonnances ne constituent en effet qu'un usage a minima de l'informatique. Très prochainement, les médecins pourront valider de la FMC via l'internet ou le RSS. D'ores et déjà, ils peuvent le faire par le biais de CD ROM. L'accès à l'internet et aux nouvelles technologies se fera donc de façon naturelle puisque très prochainement (un éditeur de logiciel le fait déjà) les bases de données pharmaceutiques (MEDIA VIDAL, Claude BERNARD, etc.) seront actualisées en temps réel via l'internet ou le RSS.

 Bases de données documentaires, bases de données médicamenteuses, télétransmission des FSE, validation de FMC en ligne, optimisation de l'ordonnance, télémédecine, exercice collectif et coordonné de la médecine via les filières et réseaux de soins expérimentaux, veille épidémiologique en réseau, essais cliniques en ligne, etc., le système de santé français vit actuellement une mutation profonde qui va dans le sens d'une meilleure qualité et d'une meilleure maîtrise des dépenses de soins.



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6 avril 1998

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