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22 . Quelle est la position de la CNIL face au
Data Management sur Internet ?


Dans son 16ème Rapport d'activité pour l'année 1995, la CNIL précisait que “les difficultés soulevées par le développement des échanges d'informations sur l'Internet sont liées à l'absence de confidentialité et à la liberté totale de circulation et d'utilisation de l'information”.

Aujourd’hui, la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) fait preuve, à l'égard de l'Internet médical (au sens large), d'un esprit d'ouverture qui favorise l'implication des acteurs et des professionnels de santé ainsi que le développement d'applications à forte valeur ajoutée médico-économique.

 

L’environnement réglementaire

Les essais cliniques en ligne ne peuvent pas être utilisés par les laboratoires pour connaître les habitudes de prescription des investigateurs. La loi de 1994 sur les avantages reçus par les professions médicales (dite loi anti-cadeau) règlemente les relations des laboratoires avec les médecins. Tout cadeau ou privilège, quel qu’il soit, est strictement interdit.

La CNIL a rendu en 1995 un avis illustrant cette législation dans l’affaire Pharmastat. Ce réseau, reliant 23 000 officines et animé par la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France, constituait le panel d’une analyse statistique des ordonnances traitées par les pharmaciens. Or, la société chargée de gérer les données souhaitait vendre aux laboratoires les habitudes de prescription des médecins de façon à ce qu’ils ajustent en conséquence leur stratégie en matière de visite médicale. La CNIL s’y est opposée, la jugeant contraire à la loi de 1994 et Pharmastat s’est engagé à ce que le nom des prescripteurs ne soit pas identifiable.

Les essais cliniques devront s’intégrer dans l’environnement réglementaire existant. Ils ne pourront pas être utilisés par les laboratoires pour orienter les prescriptions des investigateurs. Les éventuels modules de FMC validante et outils d’aide à la pratique médicale intégrés à l’essai devront respecter cette règle.

La procédure de droit commun

Lors d’un essai clinique traditionnel, le laboratoire promoteur doit effectuer deux déclarations. La première est réalisée auprès du Comité Consultatif sur le Traitement de l’Information en matière de Recherche dans le domaine de la Santé (dépendant du Ministère de l’Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie), qui juge la méthodologie de l’essai. Il dispose d’un mois pour se prononcer.
La seconde est faite à la CNIL, qui étudie les différentes procédures de sécurisation utilisées dans le programme. Elle dispose d’un délai de deux mois pour donner son accord.Cette déclaration se justifie par le fait que les données des essais sont “indirectement nominatives”. L’existence d’une table de correspondance et d’un traitement automatisé des informations à partir d’une base de données comportant un numéro d’ordre pour chaque patient inclus permet en effet de découvrir l’identité du patient.

La réalisation d’un essai en ligne n’est pas soumise à une réglementation différente. Le laboratoire doit effectuer les deux déclarations classiques au Comité Consultatif et à la CNIL. Les renseignements à fournir doivent toutefois être le plus précis possible.

Ainsi les procédures de sécurisation des accès et des échanges devront être très clairement décrites dans le dossier. Par ailleurs, si le procédé de cryptage choisi pour sécuriser les échanges de données a déjà été approuvé par le SCSSI, le laboratoire devra intégrer au dossier la feuille d’agrément en question (disponible auprès de l’entreprise fournissant le procédé de chiffrement). Dans le cas contraire, une déclaration au SCSSI sur les procédés de cryptage utilisés devra être réalisée.

Une procédure simplifiée de déclaration devrait être mise en place au printemps 1998. Elle sera valable pour tous les essais, quelle que soit leur phase, et facilitera la composition du dossier de base. La double déclaration restera obligatoire, mais le dossier s’accompagnera d’une liste des essais en cours et à venir. Il permettra ainsi au laboratoire d’effectuer des déclarations et demandes d’autorisation non plus au cas par cas, mais une fois par an pour l’ensemble de ses projets.

Un impératif : la sécurisation des échanges

La position de la CNIL sur le transfert d'informations épidémiologiques et médicalisées via l'Internet s'est récemment assouplie.
L'Agence nationale de recherche sur le sida, dont le rôle est d'évaluer les traitements prescrits aux malades, a ainsi soumis à la CNIL en 1996 deux projets de traitement qui prévoyaient la transmission, par l'Internet, de données indirectement nominatives à un centre unique de recherche situé à Londres.

Les données, recueillies dans plusieurs centres de soins, sont de divers types. Elles concernent le code pays, le numéro du centre, le numéro d'ordre du patient dans l'essai, sa date de naissance, son sexe ainsi que des données purement médicales.

Dans les deux cas, c'est l'INSERM qui avait la charge de transmettre les données.La CNIL a émis un avis favorable sur ce projet en préconisant toutefois l'adoption de strictes mesures de protection, notamment la dissociation des différents accès aux bases de données.

 

La décision d’Annecy

En 1996, la CNIL a été saisie d'une demande d'avis du Centre Hospitalier d'Annecy à propos d'un projet expérimental de télémédecine via l’Internet. Un système de boîtes aux lettres géré par un tiers, filiale de France Telecom, assure la communication entre des médecins de ville et certains services hospitaliers. Ce projet, qui a pour but de faciliter la transmission des dossiers médicaux et l'échange de messages entre confrères, est le premier à prévoir l’échange de données médicales directement nominatives sur le réseau.

La CNIL s'est penchée sur les garanties de sécurité : chaque message transmis vers l'extérieur fait l'objet d'un traitement par un algorithme de cryptage spécifique. De plus, de façon à assurer le respect effectif du secret médical, le message reste chiffré dans sa boîte aux lettres tant que le médecin destinataire n'a pas décidé de l’ouvrir.
Pour le lire, il doit frapper un code et un mot de passe personnel.
Le 24 juin dernier, la CNIL a rendu un avis favorable sur le projet, après s'être assurée du sérieux des solutions de sécurité proposées. Le modèle retenu correspond aux standards du marché. Des projets évolués de gestion de l'information médicale peuvent donc être développés à moindre coût et à partir de technologies simples.

La décision d’Armentières

La CNIL a rendu un avis favorable, comme lors de la décision d’Annecy, sur la création d’un réseau d’informations médicales et d’un annuaire électronique des professionnels de santé y participant, dans le cadre d’un projet de télémédecine instauré par le centre hospitalier d’Armentières. En avalisant ce projet, la Commission a donc clarifié le contexte réglementaire et juridique du recueil électronique de données, des dossiers partagés et de la télémédecine.

 

 

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