Une
meilleure information et un meilleur accueil
Les
institutions font dans l'ensemble un gros effort d'information.
Les canaux de communication ont été multipliés, avec notamment la
construction de sites Web où il est possible de récupérer les publications
ou de télécharger des formulaires (voir le
site du Ministère de l'emploi et de la solidarité). Les usagers
les plus en difficulté ont toutefois peu d'accès aux nouveaux media,
et ont besoin d'un effort d'information spécifique.
L'accueil
du public se serait notablement amélioré, avec des efforts d'aménagement
des locaux et de raccourcissement des délais d'attente.
Les
Assedic par exemple ont densifié et modernisé leur réseau, et réorganisé
l'accueil du public. Elles ont obtenu des résultats tangibles avec
une accélération du traitement des dossiers, une amélioration de
la motivation des agents, et une information diffusée pertinente
et appropriée. La satisfaction des usagers s'est notablement améliorée.
L'accueil
téléphonique, en revanche, resterait quant à lui globalement insuffisant
dans la majorité des institutions sociales, notamment dans certaines
CAF.
Une
complexité persistante
Les
procédures, quant à elles, restent très complexes. La liquidation
des retraites, avec la multiplicité des régimes et des caisses,
en est un bon exemple. Le droit est peu facile d'accès pour le public
et rapidement évolutif, le cadre juridique est rigide et des difficultés
d'appréciation des situations réelles subsistent. De plus, les intervenants
sont multiples, et les institutions coopèrent peu entre elles.
Des
propositions d'amélioration
Enfin,
le rapport conclut sur des propositions visant à la correction des
manques constatés :
- Améliorer
la connaissance des usagers par une meilleure exploitation des
données recueillies et en associant administrations et organismes
locaux ;
- Sortir de
la logique d'offre et s'adapter à la demande ;
- Atteindre
tous les usagers même les plus silencieux ;
- Exploiter
d'avantage les plaintes et les traiter de façon centralisée et
exhaustive ;
- Développer
les instances de conciliation et de conseil ;
- Faire participer
d'avantage les usagers en généralisant les questionnaires de satisfaction ;
- Améliorer
le management et la formation du personnel ;
- Développer
des partenariats entre institutions pour évoluer vers une organisation
en réseau (et non un guichet unique, probablement irréaliste) ;
- Clarifier
les traitements et les procédures ;
- Développer
les téléprocédures (formulaires en ligne)...
Le
rapport permet ainsi de remettre en perspective une approche trop
souvent segmentée. Les propositions sont nombreuses et certaines
pourraient être longues à mettre en œuvre (celles notamment
nécessitant des modifications des textes de loi), et il faut espérer
que qu'elles ne resteront pas théoriques mais seront bel et bien
suivies d'effet.
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20
septembre 2001
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