La
télémédecine
en quelques lignes
La télémédecine n'est
pas une médecine "nouvelle" par opposition à un exercice
traditionnel. C'est "l'utilisation des moyens modernes de transmission
de l'information (documents, images, etc.) dans le domaine de la
médecine et de la santé en vue de l'optimisation de ces activités".
Des modalités diverses
La téléexpertise est pour l'heure l'application
la plus développée
La télémédecine en France
Les premiers enseignements des expériences françaises
et étrangères de télémédecine
Le financement des équipements et l'intervention
des pouvoirs publics en France
Enjeux et avenir
Des modalités diverses
-
Télédiagnostic
- La téléconsultation
: échange entre médecin et patient en vue du diagnostic ou de
la thérapeutique.
- L'échange à distance entre un médecin et un technicien pour
le pilotage de certains actes (radios par exemple).
La téléexpertise est pour l'heure l'application
la plus développée
- Avis spécialisé
que l'on ne peut recueillir sur place.
- Deuxième avis en cas de pathologie lourde.
- Eloignement ou difficulté de communication avec un centre spécialisé.
- Réponse à une situation d'urgence.
-
La téléexpertise
se développe rapidement, particulièrement dans les pays nordiques,
au Canada et aux USA où elle devient une activité de routine
dans des groupements d'hôpitaux, entre hôpitaux et prisons,
dans certains HMO, dans l'armée.
La télémédecine
en France
Depuis quatre ou cinq
ans les projets et les réalisations expérimentales se sont multipliées.
En 1996 la Direction des Hôpitaux du Ministère de la Santé en recensait
65. Il faut probablement tripler ce chiffre aujourd'hui.
A côté d'expériences
ponctuelles ( connexion de deux équipes hospitalières par exemple
) des réseaux de télémédecine se sont mis en place avec comme dominante
: répondre à l'urgence et transmettre des images ( radios, scanners,
)
avec une extension à d'autres applications dans un second temps.
Exemples :
Ces réseaux relient
principalement des hôpitaux publics métropolitains, mais aussi des
établissements des DOM-TOM.
D'autres expériences
sont lancées ou en cours de lancement :
-
Réseaux de transmission
d'images anatomopathologiques ou de cytologie sanguine qui s'ouvriront
largement à des structures privées lorsqu'elles seront équipées.
- Réseau international entre l'hôpital
Saint Louis et trois CHU du pourtour méditerranéen.
-
Connexion entre
l'hôpital Cochin et la prison de la Santé.
-
Télétransmission
d'images entre un hôpital d'aigu (Jean Verdier) et un hôpital
de gérontologie (René Muret).
Les premiers enseignements des expériences françaises
et étrangères de télémédecine
-
Un réseau n'est
viable que s'il repose sur un vrai projet d'optimisation des
soins : rapidité des décisions, meilleure qualité de la prise
en charge,
Il ne suffit pas de
mettre en place un réseau technique, encore faut-il établir un
réseau de compétences aux fonctions bien définies.
-
Comme toute activité
médicale la télémédecine doit satisfaire aux règles déontologiques
et aux prescriptions médico-légales habituelles, notamment :
- Information et consentement du patient
- Confidentialité des données (avis de la CNIL)
- Identification des utilisateurs
- Engagements réciproques des demandeurs d'avis et des référents
(délai de réponse - notamment ) précisés dans une convention
- Stockage des données transmises
- Responsabilité réaffirmée du praticien au contact du patient
-
Les évaluations
médico-économiques sont peu nombreuses et limitées : si l'évaluation
de l'aptitude du système à transmettre des documents de qualité
suffisante est généralement faite, l'évaluation du service médical
rendu est rare ( elle a été faite néanmoins dans le cas du réseau
d'urgences neurochirurgicales en Ile de France ) de même que
l'évaluation du bénéfice pour le malade.
Le financement des équipements et l'intervention
des pouvoirs publics en France
Au cours des trois
dernières années plusieurs "guichets" se sont ouverts
:
-
-
-
Conseils régionaux,
parfois CRAM (Caisses Régionales d'Assurance-Maladie).
-
Programmes de
recherche européens et soutien du G7.
-
Sans oublier
quelques financements par les hôpitaux, des expériences soutenues
par des industriels (laboratoires pharmaceutiques notamment
).
Enjeux
et avenir
En facilitant les échanges,
en développant les différents secteurs du système de santé, la télémédecine
favorise une convergence des pratiques, une élévation du niveau
des compétences et, on peut l'espérer, une amélioration de la qualité
des soins et de la maîtrise des coûts.
Beaucoup d'expériences
concernent les hôpitaux. Dans ce domaine la télémédecine peut aider
au développement des complémentarités entre établissements, aux
restructurations et reconversions.
Un enjeu essentiel
pour le futur est le rôle que peut jouer la télémédecine dans les
réseaux et filières de soins, en particulier pour la prise en charge
des pathologies chroniques et lourdes (SIDA, cancer, diabète
).
Enfin si la télémédecine
peut faciliter les échanges à l'intérieur d'un réseau, elle ne résoud
pas les nombreux problèmes posés par son utilisation : luttes de
pouvoir, responsabilités, faisabilité organisationnelle.
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