Le
bilan du
PMSI public et PSPH 1999

http://www.le-pmsi.fr/
Julie
Chastres
27
novembre 2000
Le
recueil des données PMSI permet l’analyse médico-économique de l’activité
des établissements.Ces
données sont utilisées à des fins d’allocation de ressources dans
les établissements publics et privés à but non lucratifs (PSPH),
établissements financés par dotation globale.
Cette
année, les résultats du PMSI du secteur public sont présentés en
annexe du PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale).
Ils sont également téléchargeables sur le site internet du PMSI.
Le point ISA : une situation très contrastée
La
valeur moyenne nationale du point ISA (Indice Synthétique d’Activité)
est égale à 12.94. Cette année encore ce sont les établissements
PSPH qui ont la valeur la plus élevée (13.28) et les centres hospitaliers
la valeur la plus faible (12.49).
Valeur
du Point ISA en 1999 par catégorie d'établissement
La
valeur du point ISA d'un établissement représente le prix unitaire
de l'activité hospitalière, ou le coût effectif de l'offre de soins.
Il est calculé de la façon suivante :
Valeur
du point ISA de l'année x =
dépenses MCO année x / activité MCO en point ISA année x
Dépenses
MCO année x : les dépenses MCO (Médecine, Chirurgie,
Obsétrique) sont calculées à partir du compte administratif
retraité fourni par l'établissement, qui permet d'isoler les
dépenses liées au court séjour et à l'activité externe des
autres postes de dépense.
Activité
MCO en point ISA année x : l'activité MCO est obtenue
en totalisant les points ISA d'hospitalisation et les points
ISA de consultation (activité externe) de l'année x pour l'établissement.
|
Les
données PMSI sont utilisées pour repérer les disparités de ressources
:
-
La comparaison du coût de production ISA d'un établissement à celui
de la région permet d'estimer le niveau de sur ou sous dotation
de l'établissement.
-
Le point ISA régional est calculé en rapportant au volume total
de points produits le total des budgets MCO des établissements.
Les comparaisons régionales montrent que certaines régions sont
sous-dotées (Basse Normandie, Franche Comté, Limousin) et d’autres
sur-dotées (Corse, Ile de France, AP-HP).
La
valeur du point ISA de la Réunion et des départements français d’Amérique
est très élevée mais ne peut être comparée directement avec les
valeurs de la métropole en raison des charges particulières de ces
départements.
La
valeur unitaire du point ISA par région en 1998 et 1999 et son pourcentage
d’évolution
Région
|
ISA
98
|
ISA
99
|
Evolution
|
Départements
Français d'Amérique
|
16,71
|
16,99
|
1,7%
|
Corse
|
14,79
|
15,68
|
6,0%
|
AP-HP
|
15,61
|
15,3
|
-2,0%
|
Ile
de France
|
14,74
|
14,55
|
-1,3%
|
Réunion
|
14,06
|
14,04
|
-0,1%
|
Basse
Normandie
|
12,99
|
13,19
|
1,5%
|
Provence
Alpes Côte d'Azur
|
13,03
|
13,02
|
-0,1%
|
Valeur
Nationale
|
12,98
|
12,94
|
-0,3%
|
Midi
Pyrénées
|
12,91
|
12,94
|
0,2%
|
Alsace
|
13,06
|
12,84
|
-1,7%
|
Haute
Normandie
|
12,89
|
12,83
|
-0,5%
|
Rhône
Alpes
|
12,88
|
12,76
|
-0,9%
|
Lorraine
|
12,39
|
12,65
|
2,1%
|
Champagne
Ardennes
|
12,8
|
12,63
|
-1,3%
|
Auvergne
|
12,39
|
12,52
|
1,0%
|
Languedoc
Roussillon
|
12,46
|
12,2
|
-2,1%
|
Picardie
|
12,22
|
12,19
|
-0,2%
|
Nord
Pas de Calais
|
12,11
|
12,08
|
-0,2%
|
Aquitaine
|
12,03
|
12,04
|
0,1%
|
Bretagne
|
11,77
|
11,86
|
0,8%
|
Poitou
Charente
|
11,82
|
11,85
|
0,3%
|
Centre
|
11,73
|
11,84
|
0,9%
|
Pays
de la Loire
|
11,77
|
11,81
|
0,3%
|
Limousin
|
11,84
|
11,75
|
-0,8%
|
Bourgogne
|
11,61
|
11,72
|
0,9%
|
Franche-Comté
|
11,76
|
11,71
|
-0,4%
|
La
comparaison directe des valeurs des points ISA régionaux d'une année
à l'autre est impossible, car ces valeurs sont calculées à partir
de données mises à jour chaque année. La comparaison 98-99 a donc
été réalisée en recalculant les données de 98 comme si les échelles
utilisées en 99 avaient déjà été en vigueur. Compte tenu de cette
approximation, force est de constater que c'est l'APHP qui a fait
le plus d'efforts pour réduire les écarts de coûts, en effet, la
valeur de son point à diminué de 2 %. A l'inverse, la situation
Corse s'est aggravée avec une augmentation de son point de 6%.
Les Centres Hospitaliers ont le PMCT (Poids Moyen du Cas Traité)
le plus faible
Le
PMCT permet d'apprécier la lourdeur des prises en charge d'un établissement.
Cet indicateur est exprimé en point ISA et ne concerne que l'hospitalisation.
Sa méthode de calcul est la suivante : Total des points ISA recensés
dans l'année / Total des séjours de l'année. Par catégorie d'établissements,
la valeur du PMCT diffère assez peu, mis à part les CH qui ont un
PMCT de 10% inférieur à la valeur nationale.
Valeur
du PMCT en 1999 par catégorie d'établissement

Les
régions ayant un point ISA élevé ont un PMCT plutôt faible (par
exemple la Corse, les département français d’Amérique, la Réunion),
seule l’AP-HP fait exception de ce constat avec un point ISA fort
et le PMCT le plus élevé.
En
moyenne la valeur du PMCT a très peu évolué entre 1998 et 1999 avec
une augmentation de 1%.
Les CLCC (Centres de Lutte Contre le Cancer) et les PSPH ont une
activité plus concentrée que les autres structures publiques
Le
nombre de GHM présent au sein des établissements permet d’appréhender
l’éventail de ses activités, ce nombre dépendant essentiellement
de la taille de l’établissement et surtout de son degré de spécialisation.
En effet, les CLCC comptabilisent en moyenne à peine 251 GHM différents
sur un éventail de 580 GHM existants. A l’inverse, les CHR traitent
la quasi-totalité des GHM existants.
Les
CH et les CHR ont le même degré de concentration de leur activité,
les PSPH ont une activité un peu plus concentrée et les CLCC sont
très spécialisés.
Cet
indicateur de dispersion/concentration se définit autour de 4 informations
qui sont : le nombre de GHM différents présents dans l’établissement,
le nombre de GHM représentant 80% de l’ISA, 80% des journées et
80% des séjours.
%
de GHM représentant 80% des points ISA et nombre de GHM recensés
dans l'établissement

Le PMSI : des données maintenant incontournables
Importance
grandissante du PMSI ou volonté de transparence de la part des tutelles
et des établissements de soins, la diffusion publique de ces résultats
est une première dans le domaine. En effet, pour la première fois
le gouvernement présente les comptes de chaque établissement dans
un objectif clair d’harmonisation. Ces indicateurs sont toutefois
très complexes et restent difficilement interprétables par un public
non initié.
Qu’en
est-il du PMSI privé ?
Ce
sont les ARH qui centralisent maintenant toutes les informations
PMSI de ce secteur. Le 31 octobre 2000, les établissements privés
leur ont transmis les bases PMSI du premier semestre 2000. Les agences
affirment pouvoir produire des résultats d'exploitation des données
du privé assez rapidement, mais ceux de l’année 1999 ne sont toujours
pas publiés.
L’actualité
des autres secteurs entrant dans le champ du PMSI.
Les
soins de suite ou de réadaptation :
Le
PMSI SSR (Soins de Suite et Réadaptation) est progressivement mis
en place dans le public depuis 1998 et il est expérimenté dans le
privé à partir de novembre 2000 sur 35 établissements. Une première
échelle de cotation de ce secteur ne devant être disponible que
fin 2001, le PMSI SSR est bien loin d’être utilisé à des fins d’allocation
budgétaire.
L’activité
des unités d’accueil des urgences :
Les
urgences ne figurent pas dans le champ du PMSI mais on assiste à
une volonté de les introduire dans l’objectif de mieux connaître
cette activité. L’ARH utilisera les données issues du PMSI des urgences
dans les régions où elles sont intégrées expérimentalement dans
le PMSI.
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