"Les
Soins de Suite et de Réadaptation"
Dominique
ETIENNE
novembre
1998
Le
PMSI, circonscrit jusquà présent aux activités dites de court
séjour, ou MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) a été étendu en
1998 aux Soins de Suite et de Réadaptation (ou SSR). Tous types
détablissements confondus, les SSR représentaient en 1996
28 millions de journées dhospitalisation, soit 19 % du nombre
total de journées dhospitalisation toutes activités confondues.
Suite à des expérimentations commencées en 1995, sont concernés
aujourdhui tous les établissements sous dotation globale ayant
une activité de Soins de Suite et Réadaptation. A court terme, lobjectif
exposé par la circulaire du 9 mars 98 de la Direction des Hôpitaux
est le recueil PMSI sur lactivité du deuxième semestre 1998 :
les données devront être transmises aux Agences Régionales de lHospitalisation
et aux cellules médicales des DRASS au cours du premier trimestre
1999, après la distribution aux établissements de soins dun
logiciel danonymisation.
Les moyens du PMSI SSR
Le
PMSI SSR repose aujourdhui sur 2 outils : dune
part loutil de recueil, qui, sur le modèle du RSS
du PMSI court séjour, est le Résumé Hebdomadaire Standardisé
(RSH) ; dautre part, léchelle de classification
de lactivité qui est celle des Groupes Homogènes de Journées
(GHJ). Chacun dentre eux appartiennent à une Catégorie Majeure
Clinique et une seule, cousine de la Catégorie Majeure de Diagnostic
utilisée par le PMSI MCO.
La
pondération des GHJ à des fins de valorisation économique nest
pas à lordre du jour : elle ne sera pas opérationnelle
avant lan 2000. Aussi le PMSI SSR reste-t-il pour lheure
essentiellement un outil danalyse de lactivité moyen
séjour.
Les principales données du Résumé
Hebdomadaire Standardisé
A
la différence du RSS, il nest pas question de durée de séjour
mais de nombre de journées de soins au cours dune semaine
donnée.
Les
principaux champs médicaux à renseigner étayent la nature de lactivité
de Soins de Suite et Rééducation. On trouve ainsi laffection
étiologique, la manifestation principale ainsi que le finalité de
la prise en charge, qui doivent faire référence aux codes de la
CIM10. Ainsi, un patient ayant fait un accident vasculaire cérébral
(affection), est soigné pour rééducation (finalité) car atteint
dhémiplégie (manifestation principale). Peuvent être ajoutés
à ces éléments la date dune éventuelle intervention chirurgicale
ainsi que des diagnostics associés. Certains actes médicaux sont
discriminants pour un classement du patient dans les Catégories
Cliniques de Prise en charge très lourdes ou lourdes, sous-groupes
des GHJ.
Lautre
dimension principale du RHS est la prise en compte de la dépendance :
six types de dépendance sont recensés, depuis la " dépendance
à lhabillage " jusquà la " dépendance
à la relation ", ainsi que lutilisation ou non dun
fauteuil roulant. Enfin, une large place est laissée au rôle du
personnel paramédical (infirmiers kinésithérapeutes) : les
différents soins possibles sont mesurés en " temps intervenants
minutes ".
La
structure du RHS semble ainsi donner une information très complète
concernant un patient bénéficiant de soins de suite et de rééducation.
Le corollaire de sa précision est la complexité du recueil :
il faudra attendre 1999 pour mesurer la pertinence de loutil
de recueil et de loutil de groupage. Il est en tous cas certain
que la mise en place du PMSI SSR concorde avec certaines décisions
de restructuration du paysage hospitalier : le développement
des unités de SSR (grâce notamment à la reconversion dunités
de court séjour) fait partie des grandes lignes de la politique
hospitalière annoncée par le Gouvernement
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