Christian
Grenier
Président
du groupe Nepenthes

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"Je
me demande comment le pharmacien qui n’est pas rattaché
à un réseau fait pour exister aujourd’hui… Je pense
donc que la profession ne subsistera que par la constitution
de réseaux."
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1er
février 2001
Certains
groupements développent le concept d’enseigne et orientent leur
communication vers le grand public. Qu’en est-il dans le groupement
Nepenthes ?
La
notion d’enseigne est assez floue et chaque groupement a un peu
sa propre notion de l’enseigne. Pour nous, l’enseigne est la croix
verte du pharmacien. CoPhamEc s’est axé sur la mise en réseau de
pharmaciens indépendants. Nous ne souhaitons pas avoir une politique
d’enseigne au sens vrai et encore moins une politique de chaîne
qui implique une ouverture du capital. Ceci n’exclue pas que CoPharmEc
ait une politique de communication vers le grand public mais, au
travers de cette marque, nous voulons surtout rester indépendants,
améliorer nos ventes, nos marges et notre formation. La communication
des officines est de toute façon contrôlée et nous respectons le
code de Déontologie. Dans le cadre juridique actuel (selon l’article
5015-53 du Code de la Santé Publique, l’apposition d’un quelconque
logo ou nom sur la devanture est possible mais ne saurait prévaloir
sur celui des noms et prénoms des pharmaciens et, selon l’article
5053-3 du CSP, la publicité pour un groupement est strictement interdite
auprès du grand public, NDLR). Nous ne sommes pas persuadés que
l’établissement d’une enseigne et d’une signalétique commune permettront
d’être reconnu au milieu des 23 000 officines françaises. De
plus, chaque officine a une structure différente et l’homogénéisation
de l’agencement et du mobilier est donc très difficile. Pour ce
qui est d’Internet, Jean Parrot a rappelé ses dangers et les précautions
à prendre lors des XIIIèmes journées de l’Ordre (lire
notre article : E-pharmacie en France
: résistance des pharmaciens). Nous proposons néanmoins aux
adhérents qui le souhaitent la création du site de leur officine
à la charte graphique de CoPharmEc. Nous ne communiquons donc pas
sur un concept d’enseigne mais plutôt de réseau. Pour cela, nous
mettons en place les outils informatiques qui permettront à nos
adhérents d’être reliés entre eux, de commander en ligne et d’accéder
à leur statistiques de vente.
Depuis
début novembre, Nepnet.net, le site Internet de votre groupement
est en ligne. Quels sont les services proposés et vos ambitions ?
Pour
l’instant, le site Nepnet
est ouvert à tous mais nous sommes en train de mettre en place une
zone fermée qui sera réservée à nos adhérents. A compter du 1er
mars 2001, notre base de données et le concentrateur d’achat seront
opérationnels et permettront aux pharmaciens adhérents de commander
en ligne. Nous proposons également des liens vers nos interlocuteurs
présents sur le net comme OCP
Point ou Bayer
Classics. Depuis longtemps déjà, Nepenthes est un concentrateur
qui s’occupe de la transmission des factures subrogatoires aux caisses.
Notre site est aussi destiné à mettre à la disposition du pharmacien
des statistiques de vente grâce à notre outil Nepenstat. A coté
de ces offres, nous proposons également des liens vers des sites
proposant des services variés comme du conseil juridique ou du baby-sitting.
Nos ambitions sont de rester indépendants du point de vue des outils
concrets et de la maîtrise des flux d’informations pour la commande,
la vente ou la protection sociale.
Le groupement Nepenthes est déjà un concentrateur pour les factures
subrogatoires. Où en est le chantier de la télétransmission des
FSE ?
Depuis
deux mois, nous permettions à nos adhérents de télétransmettre leurs
feuilles de soins électroniques (FSE) en SESAM Vitale mais c’était
encore de l’artisanat. Depuis aujourd’hui, le 15 janvier, ce service
s’est industrialisé et nos adhérents peuvent, dans la plupart des
cas, télétransmettre gratuitement leurs FSE par notre intermédiaire.
Pensez-vous que les e-pharmacies tournées vers le grand public ont
un avenir en France ?
Un
jour, les pharmaciens pourront peut-être vendre sur Internet, de
la parapharmacie tout au moins. Mais si un pharmacien lambda crée
son propre site pour faire de la vente en ligne dans son coin, ça
ne marchera pas. Il faudra un ensemble de pharmaciens c’est à dire
un réseau regroupant même plusieurs groupements car quelques centaines
d’officines ne seront pas suffisantes. La vente en ligne de produit
de parapharmacie pourra donc se faire mais plutôt sur un modèle
« Click-and-mortar » avec commande en ligne mais délivrance
à l’officine. Les pharmaciens restent propriétaires de leur stock
et de leurs marges, tout en garantissant une qualité de service.
Le groupement ou le groupement de groupements serait à même de fournir
l’interface de commande en ligne, ce que le pharmacien d’officine
ne peut pas faire actuellement.
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1er
février 2001
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Etude
cas
Le
pionnier des e-Pharmacies
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