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Dr Patrick de La Selle
Réseau Val-de-Marne Ouest

Dr Patrick de La Selle

" (...) nous proposons deux innovations majeures : le dossier médical et le dossier social dans notre système d’information. "

29 mai 2000

Le docteur Patrick de La Selle est médecin généraliste à Vitry-sur-Seine depuis 22 ans. Il est ce que l’on peut appeler " un touche à tout ". Il a été maître de conférences à la Pitié-Salpêtrière, a participé pendant trois ans à la première génération du Haut comité de santé publique et a été membre du de la Commission Santé 2010 sous la présidence de M. Soubie.

Avec l’apparition du SIDA, il crée avec des confrères de la SFTG les premiers réseaux à la fin des années 80. Ils inventent alors le terme " réseau ville-hôpital " pour donner un nom à cette expérience débutante. Depuis le terme est repris avec le succès que l’on sait. Fort de son expérience, il anime aujourd’hui 4 réseaux dans son département, le Val-de-Marne. Il est par ailleurs devenu bien naturellement consultant dans le domaine des réseaux de santé et de soins.

Pouvez-vous nous présenter le Réseau Val-de-Marne Ouest ?

Le Réseau Val-de-Marne Ouest (RVMO), qui est encore à l’état de projet, est né de notre pratique acquise au sein du Réseau Val de Bièvre. Une quinzaine de communes sont concernées, soit un bassin de population de près de 450 000 personnes.

Son objectif est de prendre en charge les patients qui ont des pathologies lourdes et chroniques afin de leur éviter le recours à une hospitalisation ou d’accélérer le retour au domicile. L’éligibilité des patients ne se fera pas en fonction des pathologies, mais à partir de grilles des dépendances, de handicap, d'autonomie et de soins de type AGGIR (lire notre article sur la grille AGGIR). L’intégration dans le réseau sera bien sûr volontaire et proposée par un médecin affilié.

Aujourd’hui, le RVMO est une association, mais dès qu’il entrera en service nous choisirons un autre statut, GIE ou GIP, nous n'avons encore décidé. L’association loi 1901 est une structure juridique trop légère pour accueillir en son sein des partenaires nombreux et différents (AP-HP, prestataire privé, Assurance maladie, Mutuelles, etc.) et gérer une important budget.

Quels sont les acteurs du réseau ?

Notre ambition avec le réseau Val-de-Bièvre était de participer à la redéfinition de l’offre de soin, en développant les soins de ville. En fin de compte, il nous a fallu nous rendre à l’évidence : l’hôpital fonctionne parfois comme une sorte d’aspirateur, un patient adressé à une structure hospitalière "disparaît".

Nous avons donc choisi de prendre le contre-pied de ce que font la plupart des réseaux qui associent dès les débuts de leur réflexion le plus de monde possible. Il s’avère que c’est une source de blocage : il est toujours plus difficile de se mettre d’accord à cinquante qu’à une dizaine.

Seul l’hôpital Bicêtre participe, cela nous permet d’éviter les problèmes d’appropriation du serveur du système d’information du réseau qui devient un enjeu de pouvoir et ternit les bonnes relations.

Nous fonctionnons avec une équipe restreinte constituée d’un noyau dur de libéraux issus du réseau Val-de-Bièvre (deux médecins, deux infirmières et un pharmacien), du CHU Bicêtre (docteur Hélène LOGEROT de la DIM et M. Roland FORCE, directeur des systèmes d'information), d’un prestataire de services, responsable de l’aspect logistique. L’expertise économique est assurée par l’ORS Ile-de-France et Monsieur et Madame MIZRAHI, fondateurs du IRDES.

Et quels sont vos sources de financement ?

Nous nous étions adressés à la CNAMTS qui nous a orienté vers la nouvelle commission régionale réseau constituée par l’ARH et l’URCAM, mais pour l’instant nous ne leur avons pas soumis notre projet. Nous pensons toujours que la CPAM du Val-de-Marne pourra le faire le moment voulu. J’ai entendu dire que le fonds de modernisation disposerait d’un milliard de francs! Nous estimons quant à nous que nos besoins se montent à environ un 800 000 francs sur 3 ans d’investissement dans les structures, la prise en charge du fonctionnement devant être assurée par l’Assurance maladie.

La loi de modernisation du système de santé en préparation prévoit un accès du patient au dossier médical des patients, qu’en pensez-vous ?

" Le patient au centre du réseau " est un slogan que l’on entend depuis dix ans… sans qu'il y ait de réalisation concrète. Notre projet choisit de mettre enfin cette idée en application. Pour cela nous proposons deux innovations majeures : le dossier médical et le dossier social dans notre système d’information.

Les patients du réseau auront à leur disposition des terminaux à leur domicile. Ainsi, munis de leur code, ils pourront accéder à leur dossier personnel. Celui-ci comportera au moins trois niveaux : le dossier médical (en tout cas une partie) le dossier de soins à domicile qui est plus compliqué à mettre en œuvre et enfin le dossier social, une innovation. Il permet à chaque intervenant du réseau de connaître l’environnement social du patient (lieu de vie, voisins, famille, amélioration de l'habitat, téléalarmes, etc.).

Notre système d’information sera un Help Desk Santé. C’est l’adaptation au monde médical d’un programme utilisé dans le secteur industriel. Il va au-delà du dossier patient partagé avec l'aspect médical, soin infirmier, vie quotidienne, et environnement social.

Il gérera l'ensemble du dispositif de communication et gestion en temps réel.

Il comportera trois zones :

  • la zone sécurisée, c’est le CHU qui héberge le serveur ;
  • la zone franche de publication et de saisie ;
  • la zone extérieure au CHU qui permet la consultation d’un poste fixe par les patients et les professionnels de santé qui auront également accès par ordinateur portable.

Ce système règle le problème de la circulation des informations que rencontrent les réseaux qui font intervenir plusieurs établissements de soins. Chaque service du CHU Bicêtre a une Unité de Recueil Médicalisé (URM). Le réseau qui est en interface avec la ville est lui aussi considéré comme étant une URM. Il ne restait donc plus qu’à rendre compatible les différents systèmes pour qu’ils puissent dialoguer.

Le patient aura accès à 99 % de son dossier, le pourcentage restant représente les échanges entre professionnels de santé sur le malade. Et peut être une partie du diagnostic et du pronostique Je suis donc favorable à un accès facilité, avec l’aide du médecin qui doit jouer un rôle de médiateur pour expliquer et aider à déchiffrer l’information.

Quels sont vos objectifs ?

Nous plaçons la barre très haut. Nous souhaitons avancer par exemple sur la forfaitisation des actes, sur le statut des personnels, sur la mutualisation des forfaits sociaux, etc., mais nous ne sommes pas pressés…

Nous avons le sentiment d’être en avance sur notre temps et que le contexte politique ne s’y prête pas encore, quoiqu’il soit de plus en plus question des réseaux dans une régionalisation du système de santé. Aujourd’hui? les collectivités locales participent peu à la politique de santé régionale alors que l’aspect social est incontournable chez un patient qui bénéficie d’allocations pour vivre. Il faut davantage impliquer ces structures.

En termes d’objectifs chiffrés, nous estimons que sur 450 000 personnes environ 10 000 présentent des caractéristiques de tranches d’âge et de pathologie conformes à nos critères d’inclusion. Nous prévoyons de faire une montée en charge de 200 personnes par an pendant 3 ans, le temps d’expérimenter le réseau et de montrer son utilité en terme de qualité de vie, qualité des soins et bien sûr maîtrise des dépenses.

Quels sont vos sites préférés ?

J’ai une liste longue comme le bras de sites à aller explorer, mais je manque de temps. Ceux que je visite régulièrement sont ceux des différents ministères, de la documentation française et de l’ANAES, en somme les sites qui proposent de l’information et les données statistiques.



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