Février
2001
Eudranet
Esteban
Gonzalez- Juarros,
Project
Officer d’EudraNet
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"EudraNet
va renforce son rôle de portail de communication
sécurisée
entre les agences et les firmes pharmaceutiques.""
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Propos recueillis
et traduits de l’anglais par Corinne
RADAL
19 février
2001
suite et fin(3/3)
Comment l’industrie pharmaceutique a-t-elle
accueilli EudraNet ? Comment l’a-t-elle intégré dans son organisation ?
Les
firmes pharmaceutiques voient en EudraNet un outil pertinent pour
faciliter la mise en œuvre des procédures réglementaires, depuis
la demande d’autorisation de mise sur le marché jusqu’à la surveillance
du produit.
Alors
que les demandes complètes seront soumises sous format électronique
sur des supports physiques comme le CD-ROM ou le DVD, d’autres requêtes
telles que des modifications ou des réponses à des demandes d’information
supplémentaires pourront être transmises via EudraSafe et mises
à disposition des Etats Membres intéressés sur EudraNet.
Nous
projetons d’informer par voie électronique via EudraSafe les promoteurs
des AMM accordées par la procédure centralisée.
Les
laboratoires utilisent EudraSafe pour transmettre par voie électronique
les fiches individuelles de notifications d'effets indésirables
dans le cadre du Joint
Pharmacovigilance Pilot, et le système de pharmacovigilance
EudraVigilance est accessible à tous les Etats Membres via EudraNet.
Les
sites webs de la Commission européenne et de l’EMEA relatifs au
secteur pharmaceutique sont hébergés par EudraNet et mis à la disposition
de l’industrie et du grand public. L’augmentation régulière du nombre
de visiteurs montre la pertinence des informations scientifiques,
administratives et réglementaires publiées sur ces sites (législation
communautaire, guidelines, produits ayant obtenu l’AMM centralisée,
contacts, études, documents à consulter…).
Pensez-vous que la soumission électronique
des dossiers d’AMM va devenir la norme en Europe comme c’est le
cas aux Etats-Unis ?
Au
sein du groupe multidisciplinaire 2 d’experts du programme ICH,
les autorités réglementaires et l’industrie de la Communauté Européenne,
des Etats-Unis et du Japon travaillent ensemble à la définition
de lignes directrices pour le Document Technique Commun (DTC)
électronique.
Cette
action est assurée en Europe par le groupe de travail eSubmission,
composé de délégués des Agences européenne et nationales. Les directives
relatives à l’e-DTC doivent être finalisées au niveau régional pour
prendre en compte les parties non harmonisées du dossier comme le
Module 1.
Ainsi,
les firmes pharmaceutiques pourront soumettre leurs demandes aux
autorités compétentes de la zone ICH par voie électronique, avec
des contenus et des formats comparables.
Comment envisagez-vous
l’évolution d’Eudranet ?
EudraNet
constitue un modèle d’infrastructure technologique et de cadre opérationnel
de coopération entre gouvernements européens et de collaboration
entre le secteur public Européen dans son ensemble et l’industrie.
Le besoin de communiquer facilement et rapidement, de partager l’information
de manière à se tenir mutuellement informés et de prendre des décision
de concert va devenir de plus en plus évident.
Je
pense que le modèle d’EudraNet va être appliqué dans d’autres secteurs.
EudraNet
va certainement s’étendre d’un point de vue géographique. Aujourd’hui,
il couvre les pays de l’Union Européenne, la Norvège et l’Islande.
Le Liechtenstein sera bientôt également connecté. Les autorités
des pays d’Europe Centrale et d’Europe de l’Est ont souvent déclaré
qu’EudraNet constituait un outil clé pour faciliter la mise en œuvre
des procédures de la Communauté au sein d’une Europe élargie. Un
plan d’extension d’EudraNet à ces pays a été préparé et est prêt
à être appliqué.
Le
nombre croissant d’utilisateurs et d’utilisations du réseau va bientôt
rendre nécessaire un élargissement de la bande passante. Cette mise
à niveau sera faite en tenant compte des nouvelles applications
qui sont en train d’être introduites et des nouveaux services déjà
testés, particulièrement la vidéoconférence.
EudraNet
va renforce son rôle de portail de communication sécurisée entre
les agences et les firmes pharmaceutiques. A terme, pour chaque
produit médicinal, tôt dans le processus de recherche, un canal
de communication sécurisé entre un professionnel du laboratoire
et une personne de l’agence de référence sera établi.
Esteban
Gonzalez-Juarros
24 novembre 2000
De 1996 à 2000, l’auteur a été responsable de la division
télématique de l’Unité Pharmacie et Cosmétiques de la Commission
Européenne.
Les idées exprimées dans l’article sont personnelles et relèvent
de la seule responsabilité de l’auteur.
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