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L'Observatoire
pour l'Imagerie (OPI)

Dr AlainTaïeb, Président de l'OPI

Dr Alain Taïeb

" L'OPI a pour but de mettre à disposition des radiologues des données sur les actes pratiqués et les observations médicales de l'ensemble de la profession."

Gaëlle LAYANI, Didier BEAUMELLE

13 février 2000

Dans ses grandes lignes, que sera l'observatoire pour l'Imagerie Médicale ?

L'observatoire pour l'Imagerie Médicale a pour but de mettre à disposition des radiologues des données sur les actes pratiqués et les observations médicales de l'ensemble de la profession. Il s'agit de mettre en place un outil d'analyse statistique permettant aux radiologues d'évaluer leur activité et leur pratique par rapport à celle d'un panel national anonyme. L'Observatoire permet d'affiner certaines analyses faites par la profession. Il ne se substitue en rien au système SESAM-Vitale. Le radiologue se connectera sur le serveur du projet pour obtenir les statistiques relatives à son activité par rapport au panel.

Attention, l'OPI n'est pas un système de gestion des données en local. Le radiologue continuera à gérer les données liées à son activité "sur place" sans que cela interfère dans pratique. Les radiologues ont souvent commencé à s'informatiser en 1982, 1983. Leur équipement est disparate : Macintosh, PC, Unix… L'observatoire doit donc permettre de récupérer des données saisies sur des systèmes divers. Nous ne savons pas encore à quelle périodicité les données pourraient être récupérées : toutes les semaines ? Tous les deux jours ? Tous les jours ? Vraisemblablement sur une base journalière.

Les radiologues disposent actuellement de plusieurs codifications des actes : codes CDAM (utilisés pour le PMSI), NGAP, codes personnels. De plus, ils ont fréquemment recours à des moyens mnémotechniques qui sont souvent propres à chaque site. Or, nous avons constitué un thesaurus de codes rattaché à la CDAM et à la NGAP, qui sera transcodable dans les différentes nomenclatures officielles. Les radiologues pourront de plus utiliser leurs codes mnémotechniques habituels pour traduire les actes.

L'OPI permettra de suivre un patient en établissant le motif de recours aux soins , les circonstances exactes de la rencontre médecin/malade. On pourra ainsi savoir qu'un homme de 50 ans a été adressé par un cancérologue pour un scanner pulmonaire dans le cadre du suivi d’une pathologie connue et que le diagnostic est " pathologie tumorale maligne ".

Depuis quand travaillez-vous sur l'OPI et quels sont les acteurs à l'origine de ce projet ?

J'ai eu l'idée de ce projet quand j'étais président de la FNMR au moment de la Loi Teulade du 4 janvier 1993. A cette époque, nous avons entamé un début de réflexion sur le codage des actes médicaux.

Quelles technologies utilisez-vous ?

Une technologie XML (pour en savoir +, lire notre article "XML, un langage pour <baliser> les échanges d'information médicale").

Les informations sont émises par le radiologue sous la forme d’un message XML envoyé dans un mail à un concentrateur. Le concentrateur alimente la base de données de l’observatoire, et retourne un accusé de réception à l’émetteur.

Vous avez choisi une architecture "Intranet", comment envisagez-vous l'intégration de l'OPI avec les intranets "santé" que propose le marché (RSS Cégétel et Extranet Santé France Telecom) ?

Depuis le début, nous avons souhaité laisser aux radiologues le plus de liberté possible. Les Français sont indépendants, les médecins sont indépendants et les radiologues plus particulièrement. Ils auront une ouverture sur le RSS, l'Extranet Santé France Telecom et bien entendu sur Internet. Nous allons donc vers une architecture " tripatte " complexe et donc coûteuse, mais la seule viable à nos yeux.

Quelles infrastructures allez-vous mettre en place pour garantir la sécurité et l'anonymat des informations que transmettront les radiologues ?

Les patients, mais également les radiologues, seront totalement anonymisés. Pour pouvoir accéder au serveur de l'OPI, le médecin s'identifiera par le biais de la Carte Professionnel de Santé (CPS). Il aura accès à ses propres données.

Seul le gardien des clefs est habilité à rattacher une information à un site ou à un radiologue. Il garantit l'anonymat du radiologue. Il détient les tables de correspondance qui permettent de crypter une information.

Est-ce que les données contenues dans les bases de l'observatoire permettront d'identifier les patients ?

En aucune manière. Certes, tout cryptage peut être cassé tôt ou tard. Toutefois, le recoupement des informations qui permettrait de remonter jusqu'à un patient ou un médecin est une tâche fastidieuse.

En outre, la localisation des sites ne sera codée que par le numéro de département. Il n'y aura donc aucune mention de la ville où est situé le cabinet ou le site, si tant est qu'elle permette de remonter au radiologue. En effet, les radiologues exercent souvent en ville. Il est rare qu'ils s'installent dans des villages de 200 habitants…

Comment l'OPI s'intègre-t-il avec logiciels de gestion de cabinets d'imagerie, c'est-à-dire dans l'environnement de travail du radiologue ?

Nous avons passé des accords avec les éditeurs de logiciels afin qu'ils intègrent notre thesaurus, et l’envoi du message XML. La pratique quotidienne de nos adhérents ne sera pas bouleversée. Cela se traduira par à peine plus de travail pour les secrétaires, à savoir taper deux codes supplémentaires à la fin de la frappe du compte rendu : les circonstances de la rencontre médecin/malade et la conclusion du compte rendu. En aucun cas, cela ne perturbera le déroulement habituel des actes.

L'époque où le patient se trouvait face à une seule personne lors de l'accueil, de l'acte et du paiement est révolue. Les actes administratifs et médicaux sont dissociés : accueil, saisie de renseignements administratifs, examen, cotation de l'acte, réalisation du compte rendu du médecin, saisie par la secrétaire du compte rendu puis paiement. A cet égard, nous sommes en négociations avec le GIP-CPS, car nous estimons que le cahier des charges SESAM-Vitale ne tient pas compte de la réalité de la pratique.

A quelle phase en est le projet, et quand sera-t-il opérationnel ?

Le projet, conduit par Aïssa Khelifa, avance bien. Il doit être opérationnel lors du second semestre 2000.

Combien d'adhérents espérez-vous ?

Nous en espérons 400 au début. Toutefois, pour beaucoup de radiologues, il s'agit d'une estimation pessimiste. Nous avons présenté le projet en Bourgogne Franche Contée et l'auditoire s'est montré enthousiaste. Nous pensons élargir notre projet à d'autres disciplines, mais également au secteur public.



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