Le
CHRU de Strasbourg ausculte ses investissements informatiques
Bertrand
Lemaire
Avec l'aimable autorisation du Monde
informatique
8
mars 2002
2/2
Optimiser
des moyens limités
Une
appréciation confirmée par Germain Zimmerlé
: "le premier rapport, en 2000, a surtout permis de vérifier
l'état du parc informatique en tenant compte des faits locaux
: installation sauvage de logiciels, petits applicatifs développés
de manière autonome par des utilisateurs, notamment sous
Access... Il a aussi montré ce que l'on pouvait tirer de
cet outil. Certains renseignements sont à étudier
de près : l'explorateur Windows était utilisé
12 % du temps de travail global, notamment sur une centaine de postes
faisant monter cette moyenne. Cela semble s'expliquer par une mauvaise
organisation des fichiers. Si on peut confirmer l'usage important
d'outils métier ou de Word, on a trouvé un très
fort usage des jeux Windows comme le démineur et le solitaire.
Mais l'intérêt des tableaux de bord est aussi d'aller
au-delà du "brut de décoffrage". Ainsi,
nous avons pu découvrir que ces jeux étaient surtout
utilisés lors des gardes de nuit et permettaient au personnel
de rester éveillé."
Par ailleurs, la transparence sur les objectifs et les résultats
est essentielle. "Notre but est clairement d'optimiser des
moyens limités. Le personnel n'a donc pas eu de réaction
négative. Mais les jeux ont disparu du top ten des applications
lors du second rapport...", poursuit Germain Zimmerlé.
Les gardes de nuit n'avaient donc, malgré tout, pas la conscience
tranquille... Le deuxième rapport annuel basé sur
les TDBIA a permis d'affiner la stratégie de renouvellement
et d'affectation du parc informatique. En effet, explique le DSI,
"nous renouvelons nos machines tous les cinq ans. Maintenant,
nous pouvons mieux servir l'utilisateur : les nouvelles machines
sont affectées aux personnes qui en ont le plus besoin, les
ordinateurs plus anciens étant affectés au fil du
temps aux agents qui peuvent s'en contenter en fonction de leurs
besoins réels, par rotation.
Nous avons également mis en perspective l'utilisation de
certains postes à des fins extra-hospitalières, comme
la création des supports de cours de médecins également
enseignants universitaires. D'une manière générale,
nous pouvons justifier les arbitrages en matière d'investissement
en nous basant sur les données d'un tiers neutre".
Impératif
économique
L'évolution
de la politique de prix des éditeurs de logiciels pousse
à utiliser ce type d'outils. "Par le passé, on
n'avait pas à couper ainsi les cheveux en quatre mais à
globaliser les installations, Microsoft Office complet inclus !
Après avoir étudié les économies possibles
en matière de licences et le coût supplémentaire
généré par la personnalisation des postes,
nous avons défini deux types d'installations : les ordinateurs
administratifs et ceux pour les soignants", conclut Germain
Zimmerlé.
NDLR
: Les sous-titres sont de la rédaction de Medcost.
Réagissez
à cet article
Retrouvez
tous les autres
articles de la rubrique Internet Médical.
8
mars 2002
|