Evaluation
du service médical rendu par 1176 médicaments :
148
molécules sur la sellette
Corinne
RADAL
12 décembre
1999
La
première étape de la réévaluation de lensemble de la pharmacopée
française a commencé. Prévue pour sopérer dici fin 2000,
elle sinscrit dans la réforme du système de remboursement
engagée par le gouvernement, dont le but est de déterminer les taux
de remboursements des médicaments en fonction de la qualité du service
médical rendu (SMR). Celui-ci prend en compte différentes caractéristiques
telles que lefficacité de la molécule, sa place au regard
des autres thérapies disponibles ainsi que son intérêt pour la santé
publique.
Les experts de lAgence
de sécurité sanitaire ont ainsi examiné jusquà présent 1176 spécialités
situées dans 4 grands champs de lactivité médicale :
le cardio-vasculaire, la nutrition et le métabolisme, la rhumatologie
et la psychiatrie. Leur verdict est tombé le 25 novembre dernier :
148 médicaments ont été jugés comme rendant un service médical
insuffisant. Parmi eux, les veinotoniques, les magnésiums et les
vasodilatateurs, médicaments fréquemment remis en cause depuis quelques
années.
La régulation de la
prescription pharmaceutique, bien que relativement récente, est
lun des éléments centraux des politiques de maîtrise des dépenses
de santé.
Sur le plan macro-économique,
le poste médicaments se situe en effet à la première
place de la consommation médicale ambulatoire : en 1996, les
médicaments représentaient une dépense de 129 milliards de
francs, comparé par exemple à 95 milliards pour lensemble
des honoraires médicaux des généralistes et des spécialistes (Comptes
nationaux de la santé). De plus, sur longue période, ce poste connaît
une progression plus rapide que lagrégat Consommation Médicale
Totale (CMT) : entre 1970 et 1996, son évolution annuelle moyenne
a été de 7,1% contre 5,4% pour la CMT.
Suite
et fin (2/2)
12 décembre 1999
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