Thomas Lengweiler
PDG de MedHermes
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En 2002 nous serons les premiers en terme d'audience "
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Vous
avez ouvert MedHermes à la mi-novembre alors que l'année
s'annonce difficile pour le secteur de l'Internet médical,
qui est par ailleurs assez encombré. Qu'apportez-vous de
neuf ?
La
première nouveauté par rapport à nos concurrents,
c'est que nous avons choisis de ne pas nous disperser en nous consacrant
exclusivement à l'information des médecins. L'ambition
de MedHermes est d'accompagner le médecin tout au long de
sa journée. Le matin il peut lire dès 8h30 la revue
de presse, une exclusivité MedHermes,
puis à vers midi il peut se tenir informé de l'actualité
et enfin le soir il peut préparer sa soirée avec les
programmes télévisés, cinéma ou de théâtre.
Nos partenariats avec la presse quotidienne régionale nous
permettent d'offrir une information personnalisée selon les
régions et non un "prêt à porter".
Et je laisse aux internautes le soin de découvrir nos rubriques
culture, gastronomie et notre "coin des affaires".
Autre originalité : notre comité de rédaction.
Nombre de sites proposent un "bottin mondain" de professeurs
bardées de diplômes à qui, il faut bien l'avouer,
on fait plutôt jouer un rôle de faire-valoir et qui
sont finalement peu impliqués. De ce côté-là
aussi nous avons innové en introduisant dans notre comité
des personnalités de l'économie de la santé.
Je pourrais par exemple citer le Gérard Viens, professeur
à l'ESSEC Santé.
Vos
concurrents ont la chance de pouvoir s'appuyer sur des groupes importants,
et vous ?
Nous
sommes indépendants, c'est un gros avantage ! Je ne crois
pas par exemple aux effets de synergie entre le Quotidien du médecin
et le Quotimed. Finalement le lecteur retrouve la même actualité
standard dans l'un et l'autre. La plupart des acteurs de l'Internet
de santé ne profitent pas de la valeur ajoutée que
leur offre le web.
MedHermes, c'est une information 100% gratuite et 100% originale.
Notre équipe de 8 rédacteurs fournit un contenu éditorial
"frais". Nous développons de l'actualité
médicale et médico-économique pointue et directement
ciblée sur les médecins. Nous ouvrirons prochainement
un chat et un forum et les Amicales qui le désireront auront
la possibilité d'héberger leur site gratuitement chez
nous.
Quel
est votre objectif pour l'année ? Etre l'un des derniers
survivants ?
Nous
nous sommes fixés des objectifs raisonnables : devenir l'un
des trois premiers sites à la fin de l'année et être
les premiers en terme d'audience en 2002. Nos ambitions sont fondées
: sur les 6 premières semaines plus d'un millier de médecins
se sont inscrits, et le rythme ne faiblit pas. Nous espérons
dépasser avant l'été un seuil critique d'audience.
Que
pensez-vous de la formule "nous pouvons rester 5 ans sans gagner
un franc" ?
J'aimerais
bien que l'on m'explique comment cela est possible ! Notre modèle
de développement c'est de nous appuyer sur notre base d'abonnés
pour travailler avec des laboratoires et de leur offrir des services
à haute valeur ajoutée. Je pense à la promotion
de produits, des études de marché, et encore à
des recrutements d'investigateurs pour les essais cliniques.
Vous
ne vous êtes pas introduits en bourse, envisagez-vous de le
faire ?
Nous
ne sommes pas introduits en bourse et j'ai envie de dire : heureusement.
Je m'explique : la logique en bourse c'est de rechercher des retours
sur investissement de vos actions à très court terme.
Il ne s'agit pas d'accompagner un projet et d'en accepter les aléas.
Quand les actions de votre société chutent, les managers
sont soumis à une forte pression pour réagir dans
l'urgence, ce qui n'est pas toujours la meilleure des choses. Vu
le climat qui règnent actuellement sur les valeurs des nouvelles
technologies, je me félicite de ne pas en subir les effets.
La
pression ce n'est pas votre banquier qui va vous la mettre ?
Nos
investisseurs, et parmi ceux-ci Novartis Venture Fund, témoignent
d'une grande confiance dans notre projet et sont satisfaits des
premiers résultats. Nous allons très prochainement
boucler notre second tour de table.
Quel
est le montant des investissements consentis ?
Tout
ce que je peux vous dire, c'est qu'avec moins que certains autres,
nous faisons mieux.
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2
avril 2001
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