Janvier
2001
Tristan
Micol
Co-fondateur
de TravHealth
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" Ce
dossier va permettre de reproduire avec un médecin
occasionnel à l’autre bout du monde, la même
relation de confiance qu’avec le médecin traitant
habituel.
"
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20
décembre 2000
Vous
avez lancé cet automne un dossier médical pour le patient, disponible
grâce au net partout dans le monde à tout moment. Présentez nous
votre projet.
Notre
projet est né de notre propre expérience et de celle de notre entourage.
Hospitalisés à l’étranger, nous n’avons pas pu communiquer avec
les médecins locaux dont nous ne parlions pas la langue. Nous avons
donc décidé de mettre en place un dossier médical pour le patient,
destiné à être complété par chacun d’entre nous via notre site,
www.travhealth.fr, et automatiquement traduit en huit langues.
Aujourd’hui
notre offre se décline sous forme de six packs. Les deux premiers,
« Santé » et «Santé voyage », sont destiné
aux adultes en bonne santé. Construits sur une base identique, ils
renseignent le médecin sur les points les plus importants de chaque
spécialité (général, allergies, cardiologie, pneumologie, gastro-hépato-entérologie,
néphrologie-urologie, endocrinologie, neurologie, ophtalmologie,
infectiologie, chirurgie, cancérologie, transplantation, vaccination).
Le premier est gratuit, le second est payant (27euros par an) mais
offre en plus la traduction dans les huit langues. Les deux suivants,
« Santé Enfants » et « Santé Voyage Enfants »
sont destinés aux enfants entre 3 mois et 14 ans. De même que pour
les packs adultes, la version française est gratuite, la version
traduite automatiquement est payante (12 euros par an).

Trois
autres packs, Gynéco-Obstétrique, Cardio-Vasculaire et Sports (bientôt
disponible) sont spécialement conçus pour des besoins d’information
plus complets et exhaustifs. Ils sont tous trois payants, à 27 euros
par an.
Comment
garantissez-vous la sécurité d’accès ?
Le
dossier est anonyme, crypté et sécurisé, ce qui fait que personne,
même pas TravHealth, ni votre médecin sans votre autorisation, ne
peut y avoir accès. Le niveau de sécurité est double, et deux portes
doivent être franchies pour accéder aux données : Les codes de la
première porte sont imprimés sur une carte personnelle que vous
détenez sur vous.

Lorsque
vous arrivez inanimé à l’hôpital, le médecin des urgences voit la
carte dans votre portefeuille, passe la première porte de sécurité
grâce à l’accès réservé aux médecins, et accède alors aux noms et
coordonnées des personnes qui détiennent le second code d’accès,
(votre médecin, vos proches à qui vous l’avez confié…). Il peut
donc contacter l’une d’entre elles pour avoir accès aux données
médicales elles-mêmes. Bien sûr, les codes d’accès de la seconde
porte ne sont les mêmes que ceux de la première. Vos proches ne
peuvent donc pas non plus accéder au dossier puisqu’ils ne détiennent
que la seconde clé.

Il
est important de comprendre que seuls les codes donnent accès à
vos données, ce qui signifie que si vous les perdez, un nouveau
compte devra être ouvert, car TravelHealth n’y a pas accès. Les
fiches personnelles étant non-nominatives, il est impossible à quiconque
de faire le rapprochement entre un historique et une personne. Nous
respectons en cela strictement la réglementation de la CNIL.
Quelles
difficultés techniques avez-vous pu rencontrer à la mise en place
du dossier ?
Il
est évidemment difficile de réduire la médecine à 150 questions.
C’est pourquoi nous avons fait appel à des spécialistes de toutes
catégories pour mettre en place la structure du dossier. C’est également
pourquoi nous avons fait le choix de développer des offres différentes,
plus spécifiques pour la gynécologie et le suivi cardio-vasculaire.
Une fiche synthétique résume également en une page les seuls questions
auxquelles vous avez répondu de façon positive ou que vous avez
renseignées.
Pour
permettre la traduction, nous nous étions en plus fixé comme contrainte
de ne donner que des questions fermées (réponse oui ou non) ou à
choix fermé (avec un menu déroulant). Les réponses sont automatiquement
« traduites » dans un codage international puis retraduites
sous forme de noms de pathologies en huit langues.
Comment
voyez-vous l’avenir ?
Nous
voulons faire nos preuves en France avant d’avoir toute velléité
internationale, et notre programme 2001 de relations presse est
chargé… Nous pourrions également envisager de créer un partenariat
avec un portail grand public, qui nous apporterait un grand nombre
de visiteurs, et à qui nous pouvons offrir un produit de grande
qualité.
Nous
croyons que ce dossier va permettre de reproduire avec un médecin
occasionnel à l’autre bout du monde, la même relation de confiance
qu’avec le médecin traitant habituel. D’ailleurs notre produit est
très bien reçu dans le monde médical, car il n’est absolument pas
contraignant pour les médecins - ils ne saisissent pas les données
- tout en leur étant dédié.
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