La région Centre a été intéressée par Libéralis parce qu’elle avait déjà une réflexion sur la pratique en réseau. Or on s’aperçoit que ces réseaux, multiples et relativement petits, n’ont actuellement aucun support informatique.

En adhérant à Libéralis, les Unions, seules capables d’un tel investissement, se dotent d’une structure que les réseaux pourront utiliser.

Le concentrateur constitue la deuxième raison pour laquelle nous avons choisi Libéralis. Ce concentrateur se charge de l’acheminement des FSE vers les caisses et soulage ainsi les médecins d’un certain nombre de responsabilités. Il leur permet en outre d’avoir un calque de ce qu’ils télétransmettent, et donc en cas de litige d’avoir des arguments et des documents opposables à ceux des caisses. On sait bien en effet que les statistiques des caisses ne sont pas fiables.

Enfin, le gestionnaire d’enquêtes de Libéralis va simplifier la réalisation des études auprès des médecins (moins de paperasserie, plus d’interactivité). L’association Libéralis, qui gère le réseau, fera ses propres enquêtes et les Unions feront les leurs, ou on les fera en commun.

Au delà de ces intérêts pratiques, l’adhésion à Libéralis est également intéressante du point de vue politique puisqu’elle dote la médecine libérale d’un véritable instrument d’expertise.

Comment Libéralis est-il perçu par les pouvoirs publics, notamment par rapport au RSS ?

La manière dont les pouvoirs publics perçoivent Libéralis n’est pas mon problème.

Notre principal interlocuteur est avant tout la CNIL, puisque la liberté de monter un réseau est complète du moment que le niveau de sécurité est jugé satisfaisant. En outre, on s’aperçoit aujourd’hui que le RSS est loin de satisfaire les médecins, qui se sentent toujours exclus du projet.

Le gouvernement fait donc ce qu’il veut avec le RSS, et nous on fait ce qu’on veut avec Libéralis. C’est notre réseau, payé par les médecins.

Comment va se dérouler le lancement de Libéralis ?

Le réseau sera complètement ouvert au mois d’octobre. Juillet et août vont être consacrés essentiellement aux commissions, et la communication à destination des médecins va commencer à la rentrée.

Tous les médecins libéraux pourront télétransmettre par Libéralis. Ceux dont l’Union adhère à Libéralis bénéficieront d’un tarif préférentiel, actuellement toujours en discussion.

Qu’en est-il des médecins qui sont déjà sur d’autres réseaux ?

Il est prévu que des connexions existent pour qu’un médecin sur Santenet, Medsyn, Wanadoo Santé ou sur le RSS puisse communiquer avec les gens de Libéralis, ce n’est pas un réseau fermé au niveau de la communication.

En revanche, ces médecins ne participeront pas aux enquêtes menées grâce à Libéralis puisqu’ils ne seront pas adhérents.

Quel est le poids de Libéralis dans le budget de l’URML du Centre ?

En fait, il y a 2 éléments dans le financement de Libéralis : la participation à la mise en place du réseau (1/3 de la dotation annuelle pour la région Centre, payée uniquement la première année) et la cotisation à l’association Libéralis (1/6 du budget, payée chaque année).

Le poids de Libéralis est donc lourd pour l’URML Centre puisqu’il représente la moitié du budget la première année. Il sera moindre ensuite. De plus, si le réseau monte bien en charge cet investissement retournera aux Unions.

L’URML du Centre a récemment créé son propre site Internet. Comment allez-vous intégrer Libéralis dans votre stratégie Internet ?

Libéralis va avoir un site Internet, et les Unions adhérentes vont donc y participer. Néanmoins notre site subsistera, hébergé sur Libéralis, ce qui permettra des économies de maintenance et d’organisation. Il comportera des éléments concernant directement l’Union Centre qui ne figureront pas sur Libéralis, comme l’information générale ou des recommandations pratiques. Il y aura bien entendu des liens entre les deux sites.

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