Découvrez Medcost

Plan du site

Contactez-nous

33, rue Raffet
75 016 Paris
Tél : 01 42 15 08 08

Juin 2000

Dr Zuinghedau


"Nous souhaitons ouvrir l’Union à l’ensemble des médecins, ce qui n’a pas pu être fait jusqu’à présent."


Propos recueillis par Mathieu Ozanam

30 juin 2000

La CSMF à laquelle vous appartenez a fait de ce scrutin un enjeu national, mais au-delà, quels sont vos projets pour votre région ?

Ce n’est pas la CSMF qui en a fait un enjeu national mais le gouvernement qui voulait tester la représentativité des syndicats et MG France qui a déclaré que le seul intérêt de ces élections résidait dans la mesure de l’audience des forces en présence. Nous aurions préféré parler davantage des Unions au cours de cette campagne.

Pour cette nouvelle mandature, nous souhaitons mieux cerner les véritables besoins de soins de la population, mettre en œuvre l’évaluation et l’accréditation, l’un de nos élus, par ailleurs délégué régional de l’ANAES, nous sera d’un grand secours. L’analyse de la trajectoire et de la prise en charge des patients dans le système de soins est également un sujet auquel nous nous intéresserons lorsque nous aurons accès aux données.

Nous souhaitons aussi nous ouvrir aux réseaux qui se mettent en place, par exemple en réservant l’utilisation Fonds d’action pour la qualité des soins de ville (FAQSV) exclusivement aux réseaux ville-ville. Sur ce point l’URCAM est entièrement d’accord avec nous.

Le champs d’intervention des Conseils régionaux de FMC (CRFMC) et des Unions devront être mieux définis. Nous attendons les textes officiels, pour mémoire le Conseil d’Etat a donné raison aux URML qui refusaient d’être les uniques financeurs d’une structure à laquelle participait des représentants de l’Ordre et de l’Université. Nous serions partisans d’un Conseil qui réunirait des représentants de l’Union, d’associations de FMC, d’un ou deux représentants de l’Ordre, et des universitaires en tant qu’experts avec un rôle consultatif, puisqu’il s’agit de la formation de médecins libéraux.

En un mot nous souhaitons ouvrir l’Union à l’ensemble des médecins, ce qui n’a pas pu être fait jusqu’à présent.

Au bout de ces 6 années quels sont vos motifs de satisfaction et quels sont les points qui vous paraissent à améliorer ?

L’un de nos premiers motifs de satisfaction est la place qu’occupe l’Union dans la "galaxie régionale". L’URML est devenue incontournable et est respectée par ses interlocuteurs, même si les rapports avec l’ARH sont plus difficiles. Chacun a su dépasser ses a priori pour travailler en commun. Il faudra peut-être avoir une réflexion plus départementale avec les CPAM, quitte à généraliser les décisions prises à la région. Par exemple dans l’Eure le détecteur de glycémie est remboursé, mais pas dans les autres départements.

Il faut aussi que nous gagnions en professionnalisme face à nos partenaires régionaux en embauchant des experts en santé publique, en épidémiologie, etc…

Parmi les points à améliorer il y a l’évaluation des pratiques. Elle ne pourra pas être abordée sans que nous ayons accès aux données. Si l’URCAM peut interroger les patients, nous n’avons accès ni aux patients, ni au dossier des médecins, or l’examen clinique est indispensable pour l’étude de certaines pathologies. Evaluer les pratiques ce n’est pas seulement vérifier si les examens ont été réalisés comme l’ANAES le recommande, mais également évaluer l’adhésion du patient à son traitement, gage de succès, ou connaître les difficultés qu’il rencontre.

Les résultats des élections ont démontré que les médecins n’adhéraient pas au fonctionnement en section des Unions. Les structures seront donc respectées mais il est possible d’imaginer que l’Union reprenne une partie des missions dévolues aux sections. L’Alsace a adopté cette organisation du travail et l’IGAS dans son rapport n’y a rien trouvé à redire.

L’un des thèmes de la loi de modernisation sociale en préparation est la régionalisation du système de santé avec la création de conseils régionaux de la santé qui devraient préfigurer l’apparition d’agences régionales de santé réunissant en une seule structure tous les acteurs régionaux du secteur sanitaire et social. De quel œil voyez-vous ces projets ?

J’y suis favorable s’il s’agit d’une véritable décentralisation et non d’une simple déconcentration comme les projets le proposent. Ensuite quel sera l’équilibre des forces en présence ? URCAM, ARH, DRASS sont des administrations, nous devons pouvoir être entendus, si nous sommes noyés au milieu de ces structures, ce ne sera pas un progrès. Donner toute leur place aux médecins libéraux c’est leur permettre de s’engager réellement et de prendre toute leurs responsabilités.

J’ai le sentiment que les médecins sont les seuls à défendre les patients et leur prise en charge qui ne sont plus que des statistiques pour nos interlocuteurs enfermés dans leurs bureaux.

Parmi les missions dévolues aux URML figure l’information des usagers. Aujourd’hui le grand public ignore encore largement l’existence des unions. Avez-vous des projets pour y remédier ?

Une campagne télévisée coûte cher et a un impact limité dans le temps. Mais nous sommes conscients de la nécessité de développer notre communication à l’égard du grand public, c’est pour cette raison que nous nous avons chargé un attaché de presse de développer les contacts avec la presse régionale, écrite (notre enquête sur la visite, par exemple, a été très bien relayée) mais aussi télévisée. Nous réfléchissons à la possibilité d’avoir une sorte de rubrique santé dans une émission régionale de France 3.

Les Unions n’auraient-elle pas plus de poids en coopérant davantage et en mettant ses forces en commun ?

La modestie des ressources de certaines Unions l’imposent sans pour autant que nous devions nous enfermer dans un carcan rigide. Il faut faire en sorte que toutes les Unions ne fassent pas la même étude dans leur coin. Il serait intéressant que deux Unions réalisent la même enquête pour pouvoir ensuite en comparer les résultats. Les Unions doivent davantage communiquer entre elles. Pourquoi ne pas créer un serveur sur lequel l’ensemble des travaux des Unions seraient disponibles ?

Où en est Liberalis ?

Les élections vont apporter du sang neuf aux personnes qui s’occupent de Liberalis. Les médecins sont attentifs à ce sujet pour peu que Liberalis se professionnalise. Mais les élections nous ont pris beaucoup de temps des derniers mois, alors patientez jusqu’à la rentrée.



Réagissez à cette interview.  

Retrouvez toutes les autres interviews.

30 juin 2000

 

Lire aussi

L'Interview du Dr Charles Zuinghedau : le réseau LIBERALIS

" Vaccination contre la rougeole : concilier objectifs de santé publique et pratique individuelle " - interview du Dr Zuinghedau

Toutes les interviews
de l'année 2002

Novembre 2002

Yannick Plétan Vice-président de la division médicale Pfizer France

Pr Pierre Bey Directeur de la section médicale de l’Institut Curie, Dominique Stoppa-Lyonnet chef du service de génétique oncologique à l’Institut Curie

Frédéric Allemand directeur de Genopole® Entreprises

Juillet 2002

Guy-Charles Fanneau de La Horie Biogen

Thierry Boccara PDG du Groupe OPTIUM

Jean Charlet
Ingénieur Chercheur Direction des systèmes d'information de l’AP-HP

Karine Didi
Directrice du réseau Océane

 Mars 2002

Jean de Charon
Président de Doctissimo
«Nous allons vivre une révolution de velours».

Max Ponseillé, Président de la Fédération de l'Hospitalisation Privée
«Nous étions confrontés à un problème de justice sociale ».

Odile Corbin
Directeur Général du SNITEM
«La France est encore loin du taux moyen d'équipement de certains pays européens ».

Israël Nisand
Chef du service de gynécologie obstétrique
CHU de Strasbourg
«Jurisprudence Perruche : " c'est à la solidarité nationale d'intervenir " ».

Pr Jacques Marescaux
Chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne
CHU de Strasbourg
«La chirurgie passe de l'ère industrielle à l'ère de l'information».

Lawrence C. Mahan
Directeur du développement des biotechnologies
de l'Etat du Maryland
«Dans les biotechnologies, l'argent est nécessaire, mais ne fait pas tout».

Patrice Cristofini
Président de l'AFTIM
«La santé au travail ne doit pas se limiter à la visite médicale obligatoire et à la déclaration d'aptitude».

     
     
   
     
     
Copyright © Medcost 2003-Tous droits réservés.    
 
Dossiers
Plan du site
 
Références : Doctissimo I Caradisiac I Ados.fr I Momes.net I gnomz.com I fluctuat.net