Découvrez Medcost

Plan du site

Contactez-nous

33, rue Raffet
75 016 Paris
Tél : 01 42 15 08 08

Novembre 2000

Alain Clergeot

Directeur général de Chugai France


"Les essais cliniques en ligne sont particulièrement bien adaptés à l'environnement de la recherche clinique dans lequel le taux de pénétration des outils électroniques est assez fort."


Propos recueillis par Gaëlle LAYANI et Mathieu OZANAM

20 octobre 2000

Pouvez-vous nous présenter les Laboratoires Chugai en quelques mots ? Quels sont vos produits phares ?

Chugai est un des dix plus grands laboratoires pharmaceutiques japonais. Sous l'impulsion de M. Nagayama, le Président et CEO du groupe, Chugai a souhaité trouver un partenaire pour développer et lancer un de nos produits issus de la biotechnologie, le lénograstime (Granocyte®) qui est un facteur de croissance hématopoïétique. Granocyte® est utilisé en cancérologie et en hématologie, notamment en association avec les chimiothérapies pour prévenir les neutropénies parfois causées par ce type de traitement.
Ce partenaire, pour l'Europe, a été Rhône-Poulenc, avec qui Chugai a créé une joint venture il y a plus de dix ans maintenant. L'objectif était de développer et d'enregistrer ce produit pour l'Europe.
Il a été commercialisé par Rhône-Poulenc en Europe à l'exception de la France, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne, où il était convenu que Chugai puisse s'implanter.
J'ai rejoint Chugai il y a deux ans pour créer la structure française. J'ai recruté une équipe qui compte aujourd'hui une trentaine de personnes. Notre objectif n'est pas seulement de co-promouvoir le Granocyte®. Notre objectif est également de monter une plate-forme à même d'accueillir les nouveaux produits du groupe dans le cadre de leur développement, de leur enregistrement et de leur commercialisation.
Parallèlement à cette volonté d'internationalisation, Chugai  a voulu focaliser sa recherche sur les biotechnologies. L'investissement en R&D est extrêmement important, puisque aujourd'hui plus de 20 % du Chiffre d'Affaires du groupe est investi dans ce domaine. Actuellement, un certain nombre de produits arrivent en développement clinique. Ce sont pour la plupart des anticorps monoclonaux qui seront utilisés en onco-hématologie dans un environnement hospitalier.

Au Japon, quel est l’impact de la crise économique sur l’évolution des laboratoires pharmaceutiques, tant japonais qu’étrangers ?

Je ne suis pas un spécialiste du marché intérieur pharmaceutique japonais, mais il est vrai que le marché japonais est soumis aux pressions économiques qui existent dans l'environnement de la santé partout dans le monde. Il a connu un certain nombre de baisses. Mais aujourd’hui, à l’image de Chugai, les firmes japonaises se rapprochent de plus en plus du marché mondial. Quant au marché intérieur, même si il n’y a que peu de laboratoires pharmaceutiques étrangers implantés au Japon, je ne pense pas que l’on puisse dire qu’il existe plus qu’ailleurs une grande barrière d’entrée à ce marché. 

Quelle est la place d'Internet dans votre stratégie marketing et communication ? Je n'ai pas trouvé de site Web Chugai France. Comptez-vous développer votre présence sur le Net ?

D‘abord, je vous rappelle que lorsque nous avons commencé, aucune structure n’existait en France. Il a fallu mettre en place tous les "process" de fonctionnement d’une entreprise. La création d'un site vitrine n'était donc pas prioritaire à mon sens. Certes, un site, c'est important, mais nous voulions d'abord développer et faire connaître notre marque par des media plus «classiques». En effet, à quoi cela sert-il de créer un site si seulement un petit nombre de personnes a l'idée de taper " Chugai " sur un moteur de recherche ? C'est bien beau de monter un site, encore faut-il l'actualiser régulièrement. Là, je me place vraiment en tant qu'utilisateur. Beaucoup de choses sont à réinventer avec Internet. Tous les paradigmes ne sont pas transposables.
Néanmoins, vous avez vu que Chugai a un site au Japon et en Grande-Bretagne. De plus, nous soutenons la lettre d'information hebdomadaire en cancérologie de France-Cancer. Cette lettre, rédigée par un comité indépendant, propose une sélection de 5 à 10 articles scientifiques et des liens vers Medline.

La priorité aujourd'hui, c'est de réaliser un Intranet, qui va participer à notre développement. Nous voulons développer un système d'information interne efficient, puissant et parfaitement opérationnel. Cet Intranet va nous permettre de rassembler tout ce qui est épars aujourd'hui. Il a vocation à devenir un vrai outil de travail. C'est ma priorité en ce qui concerne les développements liés aux nouvelles technologies.

Les marchés B-to-B en ligne se développent rapidement dans le secteur pharmaceutique. Qu'en pensez-vous ?

Pour moi, l'Internet est un superbe outil pour créer des communautés virtuelles d'intérêt. Paradoxalement, plus les besoins sont spécifiques et plus l'outil répond parfaitement bien à l'attente. Si vous recherchez sur Internet des sites se référant à une pathologie particulière, vous trouvez rapidement du contenu. Plus votre recherche est spécifique, plus c'est facile de trouver. L'Internet permet de fédérer autour de centres d'intérêt spécifiques. 

Pour en revenir aux places de marché, je regarde ce phénomène avec un certain recul. C'est probablement un moyen de mettre en relation des professionnels qui n'auraient pas été en contact autrement. Cela favorise la concurrence et permet de court-circuiter tout un pan de structures et de briser certains monopoles. En tout cas, cela permet de déplacer les coûts et les marges.

Les pharmacies électroniques se multiplient aux Etats-Unis. Suivez-vous ce phénomène avec attention ?

Oui, j'écoute, je suis, je regarde, je lis… Même si l'Internet permet comme je l'ai dit de court-circuiter tout un pan de structures indispensables par le passé, il ne signe pas à mon avis la mort des pharmacies traditionnelles. Il peut être considéré comme un prolongement de l'activité traditionnelle. De nombreux services restent à développer, je pense qu'il faut être créatif dans ce domaine.
Les éditeurs papier, par exemple, ont dit lors de l'émergence d'Internet, qu'ils ne mettraient jamais leur fonds éditorial sur le Net, qu'on allait les piller et que ce serait la mort de leur métier. Aujourd'hui, la radio, la télévision et la presse papier voient Internet comme un prolongement et un amplificateur de leur activité. A titre d’exemple, le British Medical Journal a même vu, je crois, ses abonnés « papier » augmenter depuis que son contenu est « full text » en ligne.
Le pharmacien peut personnaliser ses services, les enrichir grâce à cet outil. L'acte d'achat est différent sur le Net. C'est là qu'il faut faire preuve de créativité.

 

Suite et fin (2/2)

 

20 octobre 2000

Toutes les interviews
de l'année 2002

Novembre 2002

Yannick Plétan Vice-président de la division médicale Pfizer France

Pr Pierre Bey Directeur de la section médicale de l’Institut Curie, Dominique Stoppa-Lyonnet chef du service de génétique oncologique à l’Institut Curie

Frédéric Allemand directeur de Genopole® Entreprises

Juillet 2002

Guy-Charles Fanneau de La Horie Biogen

Thierry Boccara PDG du Groupe OPTIUM

Jean Charlet
Ingénieur Chercheur Direction des systèmes d'information de l’AP-HP

Karine Didi
Directrice du réseau Océane

 Mars 2002

Jean de Charon
Président de Doctissimo
«Nous allons vivre une révolution de velours».

Max Ponseillé, Président de la Fédération de l'Hospitalisation Privée
«Nous étions confrontés à un problème de justice sociale ».

Odile Corbin
Directeur Général du SNITEM
«La France est encore loin du taux moyen d'équipement de certains pays européens ».

Israël Nisand
Chef du service de gynécologie obstétrique
CHU de Strasbourg
«Jurisprudence Perruche : " c'est à la solidarité nationale d'intervenir " ».

Pr Jacques Marescaux
Chef du service de chirurgie digestive et endocrinienne
CHU de Strasbourg
«La chirurgie passe de l'ère industrielle à l'ère de l'information».

Lawrence C. Mahan
Directeur du développement des biotechnologies
de l'Etat du Maryland
«Dans les biotechnologies, l'argent est nécessaire, mais ne fait pas tout».

Patrice Cristofini
Président de l'AFTIM
«La santé au travail ne doit pas se limiter à la visite médicale obligatoire et à la déclaration d'aptitude».

 

   
     
     
Copyright © Medcost 2003-Tous droits réservés.    
 
Dossiers
Plan du site
 
Références : Doctissimo I Caradisiac I Ados.fr I Momes.net I gnomz.com I fluctuat.net