Décembre
1998
Diminution
du nombre de RMO à 201
Dominique
ETIENNE
4 décembre
1998
Hormis
MG-France,
aucun syndicat n'a encore signé de convention avec les caisses d'Assurance
Maladie. Aussi, conformément aux ordonnances de 1996, le règlement
conventionnel minimal va-t-il s'imposer (aux médecins affiliés aux
syndicats non signataires), et, avec lui, la liste des Références
Médicales Opposables. La "surprise" pour cette fin d'année
est la diminution du nombre de RMO
: on passe en effet de 246 à 201 références.
Les
RMO concernant la mammographie et les échographies mammaires, du
fait de l'annonce par le gouvernement d'une campagne de dépistage
du cancer du sein, financée par l'Assurance Maladie, ont disparu
de la liste. Des dépistages du cancer de l'utérus et du colon ont
été également annoncés. A cet égard, les textes portant sur le dosage
de certains marqueurs tumoraux pour le dépistage des cancers du
sein et colo-rectal ne figurent plus dans la liste parue au Journal
Officiel.
D'autres
motifs sont évoqués. L'ANAES déclare en effet être en train "d'actualiser"
certaines RMO (cas de la lombosciatique par exemple). Enfin, certains
textes ont évolué du fait de la modification de la nomenclature
des actes de biologie et de nouvelles indications médicamenteuses.
On
constate que les RMO, d'abord instaurées comme outil de maîtrise
des dépenses de santé, évoluent selon un autre objectif : être en
phase avec l'évolution des techniques et des pratiques médicales.
C'est en effet une condition essentielle de l'existence même d'une
RMO et de son contenu. Les orientations des politiques de santé
publique rendent aussi certaines références caduques : le cas de
la RMO sur l'échographie mammaire est exemplaire, dans la mesure
où elle a fait partie des toutes premières RMO instituées, en provoquant
de vives polémiques. Si ces changements sont positifs, il reste
néanmoins aux professionnels de santé à s'adapter à ces références
en évolution.
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4
décembre 1998
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