Professeur
Louis Lareng
Directeur
de l’Institut Européen de Télémédecine
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Dans
le domaine du recours à la télémédecine pénitentiaire,
la France peut être considérée comme un exemple.
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Propos
recueillis par
Hervé Nabarette et Elie
Lobel
4 septembre
2002
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Existe-t-il
aujourd'hui des expériences significatives d'utilisation de la télémedecine
dans le domaine pénitentiaire, en France ou à l'étranger ?
Des
expériences significatives aussi bien en France qu'à l'étranger
ont montré l'opportunité du recours à la Télémédecine dans le domaine
pénitentiaire. Cette
nouvelle pratique médicale contribue à améliorer la qualité des
soins dans les Unités de Consultations et de Soins Ambulatoires
(UCSA) ainsi que dans les services médico-psychologiques régionaux
(SMPR).
Les Unités
Hospitalières implantées en milieu pénitentiaire, en particulier
grâce à la Télémédecine, ont facilité entre professionnels de santé
les concertations pluridisciplinaires rendant ainsi plus exhaustive
la réponse à l'appel du médecin de proximité du patient à l'intérieur
du service pénitentiaire, par différents médecins référents. Les
établissements pénitentiaires rattachés aux hôpitaux publics ont,
par cette nouvelle pratique médicale, augmenté leur potentialité
de soins à l'intérieur des UCSA.
Pouvez-vous
citer quelques exemples pour la France ?
La
France fait un effort et de ce fait, dans ce domaine du recours
à la Télémédecine pénitentiaire, peut être considérée comme un exemple.
Citons
quelques types de fonctionnement :
- CHU Cochin
- La Santé (75)
- CH de Versailles
- Maison d'Arrêt de Bois-d'Arcy (78)
- CH de Cayenne
- Maison d'Arrêt de Remire (973)
- Hôpitaux
de Lannemezan (Réseau de Télémédecine Régional Midi-Pyrénées)
- Maison d'Arrêt de Lannemezan (65)
J'ai
participé à des séances de télémédecine portant sur la neurochirurgie,
la chirurgie thoracique et la dermatologie entre l'UCSA de Lannemezan,
les Hôpitaux de Lannemezan (65) auxquels cet UCSA est rattaché et
le Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse. Ceci était réalisé
en trois points au sein du Réseau Régional de Télémédecine de Midi-Pyrénées,
dans une démarche de complémentarité graduée et coordonnée. La participation
des prisonniers a été très bien acceptée, le médecin de l'UCSA a
été très satisfait, d'autant plus que dans tous les cas, les référents
auxquels il a été fait appel étaient de qualité dans une pratique
en réseau déjà bien rodée dans notre Région. Pour réaliser ce type
de consultation, il a été mis en oeuvre les équipements de transfert
d'images animées qui ont facilité aussi bien la présence du patient
que la diffusion des images radiologiques.
Suite
et fin
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