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L' épidémiologie par le PMSI,
cas pratiques.

© Garo / Phanie

Thierry Dispot, Catherine Dupilet, Hervé Nabarette

20 septembre 2001

La base des séjours hospitaliers peut servir d’outil complémentaire à de nombreux travaux épidémiologiques. A titre d’exemple, nous abordons les cas du mésotheliome et du mélanome. Ils illustrent les possibilités du PMSI, et l’intérêt du chaînage des informations que met en place le Centre de traitement de l'information du PMSI (lire l’interview de Max Bensadon).

L’intérêt du PMSI comme outil épidémiologique est bien illustré par la Circulaire de la Direction des Hôpitaux du 21/12/2000 selon laquelle l’étude des IVG et des suicides par le PMSI est devenue une obligation de santé publique.

 Le mésothéliome

Cette étude a été menée par des journalistes de l’hebdomadaire Le Point et de Medcost (Malye F, Dispot T , Bouchet C , Radal C (2000) : "Etude d’incidence du mésothéliome sur une population de patients hospitalisés en France en 1998"). Elle a fait l’objet d’une présentation aux journées Emois du 30 mars 2001. Rappelons que c’est à partir des années 1950, qu’a été mis en évidence le lien entre amiante et mésothéliome. La durée de vie après déclaration de la maladie est très courte. En 1996, l’amiante a été interdite en France. L’objectif de l’étude a consisté à dénombrer le nombre de séjours effectués à l’hôpital en 1998 avec un diagnostic de mésothéliome ou de cancer de la plèvre, et d’en déduire un nombre plancher de personnes atteintes, en tenant compte des hospitalisations répétées.

Les bases utilisées sont les bases PMSI nationales publique et privée 1998.  Les séjours pour cancer de la plèvre ou mésothéliome ont été recherchés (sélection de catégories majeures de diagnostic ; identification de séjours avec diagnostic principal ou associé approprié, exclusion de certains séjours comportant un autre code de cancer, des séances de chimiothérapie, des séances de radiothérapie...).

Certains patients sont hospitalisés plusieurs fois au cours de l’année. En l’absence de chaînage des patients, il est impossible d’identifier ces prises en charge à partir de la base PMSI. Il a donc été nécessaire de définir une méthode d’identification des patients, qui permette d’obtenir un nombre minimum de patients atteints. Ont été considérés comme correspondant à un même patient les séjours qui comportaient :

  • le même sexe,
  • la même tranche d’âge (tranches de 5 ans près dans les bases),
  • le même département d’origine.

Ce dédoublonnage des séjours a d’abord été effectué au sein de chaque secteur (public et privé), puis secteurs public et privé confondus. Cette méthodologie conduit à sous-estimer le nombre de patients.En effet, on élimine plus que les doublons : deux séjours peuvent être attribués à un même patient, alors qu’ils appartiennent à deux patients différents qui sont identiques selon les trois variables considérées. Cette méthode "conservatrice" (elle minimise le nombre de patients atteints de la maladie) est d’autant plus légitime que l’incidence de la pathologie étudiée est faible. Le PMSI chaînable permettrait de dénombrer exactement le nombre de patients atteints de cette pathologie et ayant eu au moins un passage hospitalier.

Il résulte de l’étude qu’en France, en 1998, au moins 1366 patients sont atteints de cancers spécifiques de l’amiante. Malgré la méthode conservatrice utilisée, les bases PMSI ont permis d’apporter une information précieuse à l’épidémiologie du mésothéliome. Le nombre minimum de mésothéliomes est supérieur aux estimations que l’on peut trouver dans la littérature.

Par ailleurs, le PMSI permet de décrire les populations touchées. La proportion de femmes  est importante : 39,3 %. Les personnes de plus de 60 ans sont les plus touchées (le délai entre le début de l’exposition et la déclaration du mésothéliome est de 30 à 40 ans). Il semble par ailleurs que la part des personnes très âgées soit sous-estimée, la pathologie étant souvent non codée chez ces patients.

Enfin, on remarque que l’origine des patients atteints de mésothéliome ou de cancer de la plèvre est similaire à la répartition géographique de l’amiante. Les départements les plus touchés sont :

  • Paris : 41 cas
  • le Nord : 38 cas
  • la Seine-Maritime : 33 cas
  • les Bouches du Rhône : 30 cas
  • l’Essonne : 30 cas
 
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