VitaGo
La distribution se refait
une beauté sur Internet
Gaëlle
LAYANI
25 septembre 2000
Créée
en septembre 1999 en Allemagne, la société VitaGo de vente
de produits de santé et beauté sur Internet a essaimé dans plusieurs
pays d'Europe, dont la France au printemps 2000. VitaGo référence
15 000 produits et 380 marques et emploie 160 personnes
dont 34 en France. Les sites VitaGo s'articulent autour de
quatre rubriques principales : forme, beauté, hygiène et bien-être.
Plates-formes de commerce électronique Business-to-Consumer, mais
pas seulement, ils proposent également un magazine, une newsletter
et des conseils.
VitaGo en bref
Date
de création de la société |
Fondée par
quatre anciens étudiants de la Havard Business School (HBS)
en septembre 1999 (Clemens Henle, Youssef Ghazal, Adrien
Fopp et Guillaume Dufossé).
·
Ouverture du site allemand en
décembre 1999
·
Ouverture des sites anglais,
français et italien en avril 2000.
|
Financement |
. Première levée
de fonds en juillet 1999 auprès des capitaux risqueurs
Earlybird Venture Capital et Highland Capital Partners :
3,7 millions deuros.
· Second tour
de table en avril 2000 : 43,3 millions deuros.
La chaîne de distribution Casino prend 10 % du capital
de Vitago
· Introduction
en Bourse prévue pour la fin de l'année 2000.
|
Nombre
de salariés |
160 personnes
dont 34 en France. |
Le secteur de la beauté
et de la santé en ligne est un marché prometteur qui attire les
entrepreneurs de la Net economy : le cabinet d'étude ActivMedia
prédit une explosion des ventes à 4,5 milliards de dollars
pour cette année (lire à ce sujet notre article Les
ventes de produits de santé sur Internet ont atteint 1,9 milliards
$ en 1999). Pourtant, à en croire le Journal du Net, 72 %
des internautes français hésitent à acheter en ligne. Interrogé
par Medcost, Vincent Mialet, Directeur général de VitaGo.fr, voit
deux explications à cette méfiance : le manque de fiabilité
des petites start-up qui pullulent dans le secteur du commerce électronique
et la difficulté à mettre en place une plate-forme d'achat satisfaisante
pour les clients, c'est-à-dire qui apporte réellement un plus par
rapport à l'achat traditionnel (lire
l'interview).
Néanmoins,
Vincent Mialet reste très optimiste. La France constitue selon lui
un terrain privilégié pour le développement des supermarchés en
ligne, car les Français n'aiment pas faire leurs courses dans les
supermarchés, contrairement aux Américains qui "passent leurs
week-ends à consommer dans les malls". L'achat en ligne est donc appelé à séduire un nombre
croissant de Français : "On
est en retard bien entendu en termes de marché, mais si on tient
compte à la fois de laffinité française avec la vente par
correspondance et de linsatisfaction par rapport au mode dachat,
on voit que fondamentalement le marché français est intéressant."
(lire l'interview de
Vincent Mialet).
De plus,
VitaGo dispose d'un allié de taille avec la chaîne de distribution
Casino : "Nous mettons
en place des partenariats dans chacun des pays. Il y en a un qui
est particulièrement important, cest celui quon a mis
en place avec Casino, qui a pris 10 % du capital de VitaGo."
VitaGo a
en effet conclu lors de sa seconde levée de fonds un accord de type
Click-and-Mortar avec la chaîne de distribution. En vertu de cet
accord, Casino ouvre les portes de sa centrale d'achat Opéra à VitaGo,
centrale normalement réservée aux entreprises réalisant au moins
4 milliards de francs. Elle peut ainsi proposer des produits
Casino à des prix compétitifs, car elle bénéficie de conditions
d'achat avantageuses. VitaGo possède également l'exclusivité de
la partie santé et beauté de C-online, le centre commercial en ligne
de Casino.
Les deux
sociétés se sont également associées pour assurer la promotion de
leurs services. VitaGo dispose donc d'une force de frappe publicitaire
importante, qui la dispense d'investir dans des budgets communication
faramineux, contrairement à beaucoup de start-up.
Par ailleurs,
les sites de parapharmacie sont de plus en plus nombreux, obligeant
les concurrents à se différencier sur la qualité de leurs services
de vente et d'après-vente (livraison, paiement, retours des marchandises,
etc.). Or, la logistique constitue souvent le maillon faible de
la chaîne. Là encore, Casino est un allié de poids, selon Vincent
Mialet : "Le minimum requis pour exister sur le Net en proposant du commerce électronique
est de livrer les produits, correctement, en respectant les délais
demandés par linternaute. Cétait la première chose à
réaliser pour nous, et cest chose faite dautant plus
facilement avec Casino.".
Concernant
la vente de produits éthiques sur le site, la prudence est de mise
tant que la législation n'évolue pas. Pas question de passer en
force donc, aussi bien pour des raisons légales que pour des questions
de ressources. VitaGO ne s'estime pas en mesure de vendre correctement
ce type de médicaments pour le moment, nous a confié Vincent Mialet.
VitaGO ne
se voit pas comme un défricheur qui ouvre des marchés quitte à en
payer les pots cassés. L'ambition affichée est de s'installer durablement
sur le marché de la parapharmacie et de la cosmétique en ligne,
sans se mettre à dos le secteur de la distribution. VitaGO se veut
un distributeur en ligne certes, mais surtout un distributeur confronté
aux mêmes problèmes (logistique, approvisionnement, marges tendues)
que ses homologues de l'économie traditionnelle.
Réagissez
à cet
article.
Retrouvez également
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et interviews sur les médicaments.
25
septembre 2000
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