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60 milliards de dollars :
Le Pfizer nouveau est arrivé

60 milliards de dollars

Cédric Tournay

4 septembre 2002
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Hank McKinnell et Fred Hassan auront peu profité de leurs vacances : c’est en plein cœur du mois de juillet, en effet, que Pfizer a annoncé l’acquisition de Pharmacia pour 60 milliards de dollars, dans le cadre d’un échange d’actions (communiqué disponible sur le site de Pfizer ). Contrairement à d’autres dirigeants, qui négocient en vain des rapprochements, ces deux-là auront au moins le sentiment de ne pas avoir perdu leur temps. Et, si la rentrée promet d’être chargée, l’enjeu méritait quelques sacrifices, puisque Hank McKinnel, le président de Pfizer, s’apprête à prendre les rênes du nouvel ensemble tandis que Fred Hassan, son homologue de Pharmacia, devient le vice-président du leader mondial de la pharmacie, avec un chiffre d’affaire annuel consolidé d’environ 48 milliards de dollars.

Pfizer confirme ainsi sa suprématie, deux ans seulement après avoir absorbé Warner-Lambert. A l’époque, l’acquisition s’était faite pour 115 milliards de dollars, également payés en actions. Dès lors, acheter Pharmacia pour 60 milliards ressemble à une bonne affaire, même s’il ne faut pas oublier qu’il y a deux ans, Pfizer valait lui même beaucoup plus cher.

 Une généalogie complexe

L’histoire de Pharmacia n’est pas moins compliquée que celle de Pfizer, comme le rappelle son arbre généalogique. Ce laboratoire est lui aussi le produit d’une fusion récente, puisqu’il est né en 2000 du rapprochement entre Pharmacia-Upjohn et Monsanto. Les noces de Pfizer et Pharmacia surviennent alors que l’un et l’autre partenaire n’ont pas tout à fait digéré leur héritage. Pharmacia était en train de se défaire de Monsanto, dans le cadre d’une stratégie de recentrage sur les métiers de la pharmacie. Depuis avril 2000, date de la fusion entre Pharmacia et Monsanto, le nouvel ensemble avait décidé de sortir de l'agrochimie mais aucune date limite n'avait été fixée, même si une petite partie (16 %) de la filiale agrochimique avait été mise sur le marché en octobre 2000. La fusion avec Pfizer a accéléré son désengagement puisque l’accord prévoyait la scission de la participation détenue par Pharmacia dans Monsanto (environ 84 %). Le 13 août, Pharmacia a finalement distribué à ses actionnaires sa participation sous la forme d'un dividende exceptionnel.

 Des effets de synergie

Rondement menée, l’acquisition de Pharmacia par Pfizer est un joli coup :

  • Pfizer acquiert la pleine propriété du Celebrex, médicament sur lequel le laboratoire a beaucoup investi dans le cadre de son partenariat avec Pharmacia. Le rapprochement lui permettra de bénéficier pleinement des efforts consentis, et d’exploiter au mieux les promesses d’une gamme qui s’étoffe, avec Bextra (Valdecoxib), un anti-COX2 de seconde génération, et le Parecoxib, une version injectable sur le point d’être commercialisée ;
  • Pfizer renforce sa gamme, notamment en ophtalmologie, en cancérologie, en infectiologie, en neurologie et en endocrinologie ;
  • Pfizer accroît ses facteurs clefs de succès pour faire face aux contraintes du marché pharmaceutique : développement des génériques, inflation des coûts de R&D, pressions des gouvernements de l’OCDE sur le remboursement des produits, etc.

 Un pari audacieux ?

Malgré ces arguments, le pari de Pfizer peut sembler audacieux. C’est qu’en fait, le petit monde de la pharmacie fait preuve d’une certaine schizophrénie : les rumeurs de rapprochement continuent d’alimenter la chronique alors même que, depuis quelques années déjà, tout le monde s’interroge sur le bien fondé des méga-fusions, qui n’apporteraient pas la croissance et les bénéfices escomptés. L’annonce du deal a d’ailleurs commencé par inquiéter les actionnaires de Pfizer, puisque l’action avait alors chuté, atteignant même son niveau de 1998 avant de se reprendre. Aujourd’hui, la plupart des observateurs semblent vouloir se montrer confiants, notamment parce que Pfizer a fait la preuve, avec Warner-Lambert, qu’il est capable de grossir vite et bien en avalant de grosses proies. Pour les actionnaires de Pharmacia, c’est de toutes façons une bonne affaire, puisque le rachat de leurs titres s’effectue avec une prime de 44 % par rapport au cours qu’affichait l’action au moment de l’annonce de l’offre publique d’échange (1,4 actions Pfizer pour chaque action Pharmacia). Bonne affaire, à condition évidemment que l’action Pfizer se comporte bien, ce dont personne ne peut plus être sûr, tant la volatilité des marchés rend incertaine la valeur d’actifs a priori solides …

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